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Manga / Anime

Bleach

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Epouse-moi

Darkangel Guard

Résumé : Haruhika Omoikiri est une messagère méconnue de la 4e Division jusqu'au jour où son secret est découvert par Byakuya Kuchiki,dont elle est amoureuse.Pour la sauver,une seule solution:devenir puissante et la marier à un noble haut-placé...Lui. Bya+Autre personnage

Disclaimer : L'univers et ses personnages appartiennent au fantastique Tite Kubo. Seule Haruhika et les autres personnages ou idées inventées par moi m'appartiennent.

Wow, je ne m'y attendais pas, mais le précédent chapitre était essentiellement constitué d'un seul déjeuner ! Comment ne pas vous ennuyer ! Rah ! Il faut croire que je me suis laissée emportée… En espérant que ce chapitre fera une fois de plus avancer les choses. INFO IMPORTANTE : JE SUIS SUR TWITTER S'IL Y EN A QUE CA INTERESSE !

Chapitre 7 :: Premier combat

† Chapitre Précédent †

-Ça suffit, tu m'entends ? Dit-il, plus doucement qu'auparavant, mais toujours avec autorité. Ce n'est pas digne d'une femme noble. Ni de toi. Ni de ma fiancée.

Elle fut choquée par sa dernière remarque.

-Je veux une femme forte capable de tout supporter, poursuit-il sans ciller. Des entraînements à l'étiquette en passant par les déceptions. Compris ?

Elle hocha timidement la tête.

-Cependant, si tu souhaites qu'un jour je te considère seulement comme une femme et non une jeune fille, tu dois cesser d'agir de façon aussi infantile et inconsidérée.

Nouveau hochement et ravalement de sanglot.

-Range donc ce désordre. Nous allons mettre à profit le peu de temps qu'il nous reste pour parler stratégie.

Il essuya son visage avec sa propre manche. On aurait vraiment dit une enfant.

-Allez, maintenant, encouragea-t-il en se redressant. Lève-toi, ordonna-t-il en présentant une main.

Une si belle main, qui apprenait à réconforter.

† Présent †

-Omokiri ! Omoikiri Haruhika ! Appela-t-il en secouant son épaule.

Rien à faire, elle s'était endormie sur la table basse sur laquelle ils avaient travaillé toute l'après-midi. Les larmes avaient dû l'exténuer, cependant le Capitaine de la 6e Division espérait qu'elle soit en forme pour le combat du lendemain.

La table en question était parsemée de papiers sur lequel ils avaient écrit ou dessiné pour débattre du combat du lendemain. Seulement, la forme de son apprentie avait bien décliné cette dernière heure. Il supposa qu'il n'y avait plus rien à en tirer.

Il fit glisser sa main depuis son épaule jusque son visage. Il l'effleura, comme toujours, et écarta les mèches sombres de son visage. Elle s'était endormie à poing fermé en à peine quelques secondes.

Évidemment, elle semblait paisible. En soupirant intérieurement, il se leva, se plaça derrière elle et la tira en arrière pour enlever ses jambes de sous la table en passant les bras sous ses aisselles, les mains sur ses épaules frêles.

Toujours penché sur sa forme à l'abandon, il la prit dans ses bras, une main dans le dos et une sous les jambes pour l'emmener à son futon. Hors de question qu'elle finisse avec des courbatures l'empêchant de combattre le lendemain.

Il la reposa doucement sur ses couvertures. Elle n'en aurait probablement pas besoin, vue la bonne température qui régnait dans la pièce. Toujours assis sur ses talons, il lui retira ses piques à tête décorées par des fleurs de cerisier. Il les observa de façon songeuse un long moment. Dans ses yeux d'un gris violacé se reflétait la lumière rosée qu'elles projetaient, comme dans le cachot.

Encore un hommage à sa personne, il imagine…

Si elle tenait vraiment à gagner son cœur, le chemin serait encore plus long que le défi qui leur avait été imposé. Etait-ce une bonne ou une mauvaise décision qu'il laisse les choses se faire seules, sans les empêcher ou les forcer ? Sachant que de tels sentiments sont une faiblesse, là où ils sont une force pour elle ?

Ou peut-être est-ce le contraire ?

† Le lendemain †

-Je sais que tu vas réussir, Haruhika. J'ai confiance en toi ! L'encouragea Kotetsu Isane.

Prise d'une certaine crise de stress, celle-ci se jeta dans les bras de sa nouvelle mais déjà précieuse amie.

-Merci pour tout ce que tu as fait pour moi, Isane. J'essaierai de ne pas te décevoir.

-Allez, allez, Omokiri Haruhika, dit gentiment le Capitaine Unohana Retsu. Il est l'heure, mon 20e siège s'impatiente.

-Oui, Capitaine ! Lança solennellement sa shinigami en s'inclinant devant elle.

Haruhika se plaça ensuite devant son entraîneur bien-aimé, mais aux sentiments malheureusement pas partagés. Lui aussi était mis à l'épreuve aujourd'hui. Les nobles auront vent des résultats de ce premier combat, fruit des efforts du début de l'entraînement.

Il décroisa ses bras et sortit de sa manche un morceau de tissu enroulé. Il le déroula délicatement avant de le présenter à son apprentie.

Elle lui jeta un regard à la fois confus et émerveillé, ses yeux faisant le voyage entre ses yeux et le cadeau qu'il lui présentait. Il hocha la tête pour confirmer une question évidente dans ces yeux azur incertains. D'une main tremblante, elle s'empara de la paire de mantilles de couleur rose sakura, très doux, recouvrant ses poignets et ses mains mais laissant ses doigts libres.

« Merci ! Merci ! Merci ! » Répéta-t-elle en se jetant à son cou. Pris de court par son soudain geste d'affection, il resta immobile, les yeux écarquillés, le paquet toujours dans une main et les mantilles pendant au bout des doigts de son apprentie contre sa nuque.

Juste à côté, le Capitaine de la 4e Division rit doucement, la main placée devant ses lèvres étirées en un grand sourire. Il se retint de lui jeter un regard noir, nullement amusé. Elle se détacha tout aussi rapidement de lui, enfila avec détermination ses nouvelles mantilles destinées à protéger ses mains et se tourna vers son adversaire.

-Je suis prête, lança-t-elle en s'avançant sur le terrain d'entraînement de sa division.

-Pas trop tôt, lança le 20e siège de la 4e Division, Keiko Yaiba, en se mettant en position de combat. Alors comme ça tu veux monter en grade ?

-Pas du tout, répondit sincèrement son opposant. Si je gagne, tu garderas ton poste. Je cherche simplement à mesurer mes forces. Tu n'as rien à perdre.

-Si, répondit la grande brune aux courts cheveux ondulés et aux yeux ambrés. Ma fierté.

Sur ce, elle se jeta sur son adversaire. Keiko Yaiba était parmi les rares shinigamis de la 4e Division qui avait les facultés de se battre. Ce n'était pas peu. Cependant, les officiers de sa division étant gradés selon leur capacité de guérison, en majorité. Peu étaient gradés selon leur puissance.

Le zanpakutto du 20e siège avait le pouvoir d'emmagasiner les dégâts reçus par sa maîtresse, et augmentait la puissance de cette dernière. Cette technique était très pratique lorsqu'elle en venait à utiliser les sorts de Kidô.

Leurs sabres s'entrechoquèrent plusieurs fois, sans conséquence. Haruhika pouvait déjà dire que son adversaire était plus rapide et avait plus de force. Cependant, elle avait elle aussi quelque chose d'imparable : elle pouvait lire tous les coups à l'avance. Ce qui lui manquait, c'est la vitesse nécessaire pour réagir proprement.

Se défendre ne lui posait pas de problème, mais contre-attaquer en était un, sachant que son ennemie était plus rapide. Plusieurs minutes de combat intense s'enchaînèrent. Elles étaient pour l'instant à égalité.

Cependant, Haruhika fut très vite déconcentrée par les pensées des trois spectateurs, les images défilant dans leur tête et les conseils qu'ils y hurlaient. Yaiba prit l'avantage. Son zanpakutto l'alimentait en puissance à grande vitesse.

-Alors, alors ? Qu'est-ce qui se passe ? Tu es pleine de surprises, tu sais ? Tu es plus faible que moi, mais tu arrives toujours à parer mes coups. Est-ce le Capitaine Kuchiki et ses beaux yeux qui te déconcentre ?

-Tu n'y es pas du tout. Je réfléchis à un moyen de vaincre une ennemie malgré tout plus forte que moi. Quoi de plus normal d'être déconcentrée ?

D'un mouvement de bras plus puissant que les précédents, Keiko Yaiba la fit reculer de plusieurs mètres. « Relève-toi ! Vite ! » Lui ordonna Byakuya, à présent stressé et sur les nerfs. Ayant gagné assez de puissance, elle se décida à commencer les attaques au Kidô. Elle eut le temps nécessaire pour réciter une incantation. Rapidement sur pied, Haruhika en prépara un à son tour.

-Hado no san jû ichi (31e technique de destruction): Shakka Hô (canon de feu rouge) !

-Bakudo no hachi jû ichi (81e technique d'immobilisation) : Dankû, (le mur du rejet) ! Répliqua Haru.

Un bouclier rectangulaire bloqua l'attaque de feu. Keiko se précipita à nouveau dans sa direction pour engager le combat avec les armes. Mais l'apprentie ne comptait pas arrêter là. « Non, utilise-moi ! » S'écria Koutashi Kogane. « Pas maintenant ! » Répondit-elle.

-Hado no ichi (1ère technique de destruction): Shou (percée) ! S'écria-t-elle, projetant le corps de son adversaire au loin, dans les airs, avant qu'il ne heurte durement le sol.

-Ah oui, c'est comme ça ? (Nouvelle incantation) Bakudo no yon (4e technique d'immobilisation) : Hai-

-Hado no yon (4e technique de destruction): Byakurai (éclair blanc) ! La devança Haruhika.

La jeune shinigami aux yeux bleus crut un instant que son sort l'avait fauchée, mais son adversaire avait assez gagné en vitesse pour l'éviter. Elle put ainsi terminer son sort : « Hainawa (corde rampante) ! ». Haru fut immobilisée par une liane, puis maintenue au sol. Son sabre était tombé tout à côté d'elle, cependant elle serait bien incapable de le saisir. Isane gardait encore espoir, son Capitaine était sceptique, mais Byakuya la voyait déjà en train de perdre.

« C'est fini. » Dit-il, serrant les poings. Keiko s'approcha de sa forme agenouillée avec un grand sourire satisfait, contente d'avoir vaincu et participé à un combat. D'avoir gagné à la force de ses mains et non grâce aux autres divisions. Elle releva son zanpakutto, prête à l'abattre.

Puis soudain, le monde se figea, et Haruhika ne perçut plus les pensées de quiconque. Ce fut un silence salvateur. Seulement, elle put remarquer qu'elle non plus ne pouvait bouger. Que se passait-il. Un écran noir tomba devant ses yeux. Lorsqu'elle recouvra la vue, elle était dans son monde intérieur.

-Et voilà ! Lui lança Koga avec les bras croisés. Qu'est-ce que je t'avais dit ! T'étais si bien partie ! Je t'avais dit de m'utiliser.

-Arrête de te plaindre ! Répliqua-t-elle, irritée. Elle est plus forte que moi. Ma seule chance, c'était le Kidô !

-Peut-être, mais t'as quand même fait le mauvais choix. T'aurais pas dû utiliser le Byakurai.

Ils restèrent un moment silencieux. Un vent chauffé par le soleil incandescent du désert balayait leurs vêtements. Des collines de dunes, tel le hueco mondo, s'étendaient à perte de vue. Au centre de ce monde, trois immenses pyramides, placées de façon équilatérale, autrement dit à exacte distance les unes des autres, les entouraient. Le dernier bloc servant de sommet à ces pyramides étaient en or, décorées de dessins complexes et mystérieux.

Son monde intérieur en lui-même était un mystère : un labyrinthe, des pyramides immenses renfermant des énigmes, un sommet en or.

Cependant, Haru constata plusieurs changements. Quelques nuages parsemaient le ciel bleu vif de la couleur de ses yeux et à leurs pieds, de la verdure faisait son apparition, peinant pour sortir du sable.

-Qu'est-ce que c'est ?

-Tu le sauras une prochaine fois. Pour l'instant, tout cela n'a aucune importance.

-Bien sûr que si c'est important, c'est toi qui me harcelais pendant des années pour que je fasse pousser un jardin et que je rafraîchisse la température du désert !

-Et c'est le cas, à présent. Je m'en occupe moi-même.

-Mais, comment ? Je ne sais même pas faire pousser un jardin dans la réalité !

-Je le sais. Je t'expliquerai une prochaine fois. Maintenant, suis-moi.

Elle le talonna en direction de la plus petite des trois pyramides. Leur différence de taille était encore une autre énigme à résoudre, mais Haruhika n'avait jamais été fan de casse-tête. Ils entrèrent à l'intérieur, où il faisait plus frais. Des torches étaient accrochées aux murs étroits en pierres couleur papyrus, d'un beige luisant.

La jeune shinigami laissa échapper un cri d'exclamation en remarquant qu'elle était dans l'eau jusqu'à la taille.

-Qu'est-ce…qu'est-ce qui se passe ? S'écria-t-elle.

-Là, ce n'est rien ! Tu comprendras plus tard ! Suis-moi, nous n'avons pas de temps à perdre.

Il la prit par la main et l'aida à se frayer un chemin jusqu'au bout du couloir dans une eau lourde comme du plomb. Le plafond était humide et dégoulinait. Elle n'avait jamais vu ça avant. Que représentaient ces changements dans son monde intérieur, que Koga trouvait, de toute évidence, normaux et même positifs ?

Un escalier se présentait à eux, leur permettant de monter à l'étage, presque au sec, puisque les gouttes sortant du plafond par l'interstice des pierres disposées entre elles tombaient de plus en plus en trombe, telle la pluie.

Les marches étaient humides et glissantes, mais son zanpakutto continuait de la soutenir et de la traîner vers le haut. L'eau remplit entièrement le couloir qu'ils venaient d'emprunter. Qu'est-ce que tout cela signifiait ? Ça n'avait aucun sens ! Comment revenir en arrière maintenant ?

Ils étaient arrivés à un étage de la pyramide qui ressemblait grandement à une salle d'entraînement. Elle semblait faire toute la surface de la pyramide d'ailleurs. Le plafond dégoulinait toujours, mais l'endroit était au sec. Sur les quatre murs, des dessins de rubans s'entrelaçant les décoraient richement.

Koutashi Kogane lâcha sa main et se plaça au centre de la salle au plafond à peine plus élevé d'une dizaine de centimètres au-dessus de sa tête. Il semblait heureux et impatient. Elle était contente de le voir ainsi, même si elle s'inquiétait de savoir ce qu'il mijotait. Il était tout aussi énigmatique que ce monde.

Tout en sortant son sourire le plus carnassier et énigmatique, le katana dont il prenait la forme dans le monde réelle se matérialisa dans sa main, prête à trancher. Seulement, Haruhika fut étonnée de voir que le bandage normalement enroulé autour du manche flottait librement autour de lui, tel un cobra.

-K-Koga ? Questionna-t-elle, un brin inquiète.

-Pointe ton arme sur moi, Haruhika, tu es prête à recevoir mes enseignements. C'est maintenant ou jamais, Haru. (Un katana similaire apparut soudainement dans la main de sa maîtresse.) Lève-la, Haru, et bats-toi. Il est temps que tu apprennes mes mystères.

† Dans le monde réel †

Au moment où l'adversaire abattit son sabre, il fut brutalement arrêté dans son élan. Il y eut des exclamations de stupeur. Keiko Yaiba n'en croyait pas ses yeux. Ses mains tremblaient, incapables de rivaliser avec la force exercée.

Haruhika releva la tête, le regard sombre et implacable, ses yeux saphirs azur durs et froids comme les joyaux auxquels Byakuya les comparait. « Saisis, Koutashi Kogane ! » Le bandage qui s'était enroulé autour de la lame en passant derrière la nuque de son adversaire resserra sa prise dans un bruissement de tissu inquiétant, tel le sifflement d'un cobra.

Soudain, Keiko ne fut plus en mesure ne contrer la force incroyable se dégageant du vulgaire morceau de tissu : le bandage tira sur la lame qui se retrouva pointée sur son cou, les mains enserrées autour du manche plaqué contre sa clavicule et incapables de se défaire de l'emprise.

-Oh ? Tu résistes encore ? Demanda l'apprenti shinigami, sarcastique.

-Gnh, fut tout ce que lui répondit son adversaire, un mince filet de sang s'écoula de sa peau légèrement entaillée.

-Il suffit, proclama le Capitaine Unohana avec inquiétude en se plaçant à leur côté. Omoikiri Haruhika est déclarée vainqueur. Je suis désolée, Keiko.

Le tissu cessa aussitôt sa pression et retourna vivement et docilement s'enrouler autour du manche du katana auquel il était rattaché. Haruhika fut libérée et put se relever promptement, fière du retournement de situation. Une même question traversa alors les esprits : comment avait-ce été possible ?

-Juste avant qu'elle ne gagne, Koutashi Kogane m'a interpellée, expliqua-t-elle à l'auditoire pendu à ses lèvres. Il m'a emmenée dans notre monde intérieur pour m'apprendre cette technique. Sans lui, je n'en aurais jamais eu l'idée.

-Comment se fait-il que le bandage n'ai pas été coupé par la lame ? Demanda Isane, interloquée.

-Je me souviens…il y a longtemps, de la première fois que j'avais essayé de couper le bandage avec des ciseaux pour effectuer une guérison.

Le regard de l'auditoire criait « Et alors ? Et alors ? »

-Ca n'a jamais marché, poursuit-elle. J'ai fini par le déchirer moi-même, tout le temps, sans me poser plus de question. Koga m'a fait comprendre aujourd'hui qu'il n'y avait que moi qui pouvais le couper.

-Il t'a appris une nouvelle technique, demanda Byakuya.

-Oui, il m'a appris à le mouvoir à volonté.

-Je savais que les combats la forgeraient, songea celui-ci.

Haruhika se tourna ensuite vers son adversaire déchue, l'air extrêmement dépitée. Malgré la hantise qu'avait provoqué le combat chez Haruhika pour la jeune fille, elle ne put s'empêcher de ressentir les émotions qui la traversaient, par l'intermédiaire de ses pensées, et d'en ressentir un pincement au cœur. En quelques secondes seulement, cela aurait pu être elle.

-Je ne vois pas pourquoi tu t'inquiètes, tu ne perdras pas ton poste, lança l'apprentie shinigami à cette dernière. Et puis, tu es très bonne combattante. On va dire que j'ai eu l'effet de surprise de mon côté. C'est pourquoi…tout ce que j'ai à te dire, c'est que tu as toutes les chances de ton côté pour gagner tes combats et vaincre par toi-même, mais pour cela, tu dois apprendre à être moins prétentieuse et ne plus sous-estimer tes adversaires.

-Ne me dis pas ce que j'ai à faire ! répliqua-t-elle vertement, furibonde, avant de s'en aller à grands pas.

Haruhika soupira, remercia sa meilleure amie, qu'elle invita pour fêter sa victoire le soir même, puis son Capitaine, avant de suivre le Capitaine de la 6e Division qui s'en allait également.

-Alors ? S'exclama gaiement son apprentie.

-Tu as eu beaucoup de chance. N'imagine pas que tous tes combats seront aussi brefs et inclinés en ta faveur. Ne te repose jamais sur le hasard pour faire les choses. Surtout quand on est aussi lente que toi.

-Quoi ? Aucunes félicitations, encouragements, compliments… ? Regardez-moi, je suis carrément vidée de toute mon énergie après ce combat ! Même si j'ai eu de la chance, j'ai quand même gagné. Ca compte quand même ! Protesta-t-elle, vexée.

Il continua sa route et elle s'autorisa à se concentrer davantage sur les pensées qui le traversaient. Même s'il n'oserait se l'avouer, il était fier et soulagé. Il avait tout de même vu quelque peu les fruits de leur entraînement acharné. Il avait confiance, mais la route était longue et craignait qu'elle ne soit pas à la hauteur le jour venu.

-Hé…, lança-t-elle d'un ton calme et rassurant en se mettant à sa hauteur –elle dut marcher très vite. Je serais prête, je le promets. J'y arriverai, quoiqu'il se passe.

Il soupira intérieurement. Maudit soit elle et son pouvoir ! Toujours à mettre son nez dans ce qui ne la concerne pas !

-Vous savez aussi bien que moi que ça me concerne, répondit-elle.

Elle se sentit douchée lorsqu'il s'arrêta et darda sur elle un regard des plus réfrigérants façon Kuchiki.

-Du calme, bégaya-t-elle. Je plaisantais…Au fait, encore merci pour…le cadeau. Ils ont empêché les lianes d'entailler ma peau pendant que j'essayais de me libérer et…ils ont beaucoup de valeur aussi pour moi.

Maudite soit sa franchise également !

-Au fait, vu que j'ai gagné mon premier combat…est-ce que j'aurai droit à une petite récompense ?

Cette fois, il leva les yeux au ciel mais se résolut fermement à ne pas répondre à cette question.

-Juste…je sais pas moi. Un petit bisou ?

Le Capitaine faillit trébucher, s'étouffer avec sa propre salive et s'étrangler face à cette proposition, tout à la fois. En apparence, il resta complètement de marbre et continua sa marche sans se révéler perturbé plus avant.

-Allez quoi ! Lança-t-elle d'un ton excité. Juste un ! Même sur la joue !

Un coude s'enfonça soudainement dans ses côtés et lui coupa la respiration. Elle fut stoppée dans sa marche. Il poursuivit en direction de son manoir sans l'attendre, pressé d'annoncer la bonne nouvelle.

-C'était…pas la peine…de réagir aussi violemment ! Lança-t-elle dans son dos, grimaçante, les bras ceignant ses côtes douloureuses.

Elle ne vit pas le sourire presque inexistant qui étira les lèvres du noble un court instant.

« Si je rouille, je ne pourrais point me relever pour attaquer à nouveau.

Si tu ne peux plus te servir de moi pour combattre, alors brise mon corps en morceaux.

L'honneur et la lame d'un sabre sont semblables en tout point. »