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Final Fantasy

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Angie, episode Geostigma

Darkangel Guard

Résumé : Je n\'étais qu\'une gosse de riche sans importance, et du jour au lendemain, je me retrouve projetée sans défense sur Gaïa, sauvée in extremis par cet énergumène énervant qu\'est Vincent Valentine. Outre le fait que j\'ignore la raison de ma présence ici, Geostigma a envahi la planète et possédé les monstres, et quelque chose me dit que je vais devoir y faire quelque chose...quand il est évident que je ne sais rien faire. Je ne maîtrise pas mes pouvoirs, et je vais *probablement* mourir avant d\'y arriver, je le dis. \"Je te protégerai.\" dit Vincent...mais la vérité est qu\'on ne se supporte pas. Dystopie.Post Advent Children. VincentxOC

Disclaimer : L\'univers de Final Fantasy appartient de droit à Square Enix Corporation.

NDA : Je n'ai plus de bêta (no shit sherlock), lol, donc si vous voyez des fautes je m'en excuse. Je sais combien cela peut perturber une bonne lecture palpitant des fois. Mais j'ai beau relire, je ne suis pas parfaite, alors si le coeur vous en dit, n'hésitez pas à m'en faire part !

Chapitre 9 :: Naissance et célébrations

« Ecoutez, je jure de ne pas pouvoir y arriver si vous me fixez ainsi ! M'exclamai-je avec agacement en prenant ma tête entre mes mains. »
J'entendis Vincent soupirer à deux mètres de moi. Je l'imagine facilement lever les yeux au ciel.
« Fais juste ton...truc pour l'amour du ciel, qu'on arrête de perdre notre temps ! Me réplique Vincent sur le même ton agacé mais plus grave et traînant.
-Hmph ! Se contente de faire Cid, les bras croisés. »

Je tente à nouveau de prendre une respiration longue et profonde, et de faire ressurgir ces souvenirs et ces sensations que j'avais du moment où je me téléportais. J'essaie d'imaginer à nouveau le bout de la poupe du pont inférieur, juste au-dessus du cockpit, finis par les ouvrir pour être sûr d'avoir tous les détails, et les refermer très concentrée.
Une vague sensation de légèreté me balaye tout entier, avant de rapidement disparaître au son d'une gamine rigolant au loin de la plage. Je soupire à nouveau en serrant les poings et me retient de m'asseoir sur les lattes du pont.

Cela faisait des heures que Vincent et Cid m'observaient appeler à moi ce “portail” de Lifestream, quasi sans succès. Il n'y avait qu'une demi-seconde d'apparition de portail derrière moi, qui avait pour le coup grandement surpris mes deux comparses. Sans nouvelles depuis.
« Je n'y arrive plus. Je ne sais pas. C'est comme si...ce n'était plus naturel. » Soupire bref. « Peut-être bien qu'Aeris en est responsable. Je n'ai toujours pas de ses nouvelles, et ça m'inquiète. De plus en plus de choses bizarres et incontrôlables continuent d'arriver, et je perds le fil des évènements.
-Essaie de retrouver le stimulus qui l'a provoqué, lance Vincent au bord de l'impatience.
-J'essaie ! Arrête de répéter ça ! Tu ne peux pas me demander de maîtriser cette...chose au bout de quelques heures seulement ! »
Surtout que si j'en crois mon expérience, je suis revenue sur Terre chaque fois que j'ai été blessée, et téléportée d'un endroit à un autre de Gaïa uniquement dans la panique. Seulement, après hier, ils m'en faudra beaucoup pour me choquer et me remettre dans la même situation. Vincent me donne malgré lui une forte impression de sécurité, et Cid de connaissance.

« Bon, essayons autre chose. Penser à un endroit me paraît trop difficile. Je vais essayer de penser à une personne, comme la fois où je suis revenue de la Terre au Fort Condor. » Pour le coup, Vincent décroise les bras, l'air peu d'accord avec cette idée.
« S'il te plaît Vincent. Il n'y a qu'avec toi que j'ai réussi à faire ça. Il faut que tu m'aides, demandai-je d'un ton plaidant la coopération pour la bonne cause.
-...Bien. Vas-y. » Il écarte ses pieds l'un de l'autre, l'air de se préparer à toute sorte d'impact grandeur nature. Soupir.

Je ferme à nouveau les yeux, et essaie de faire abstraction de tout ce qui m'entoure, en particulier les regards insistants de Cid et Vincent ne décollant jamais de mes moindres faits et gestes. J'essaie d'imaginer Vincent : sa silhouette, sa taille, sa cape carmine et ses longs cheveux lisses, son allure et son odeur. Je sens à nouveau la gravité lâcher sa prise sur moi secondes après secondes. Je pousse le vice jusqu'à m'imaginer contre lui, le nez dans son torse, mon buste, mes mains et mes hanches contre les siennes.

L'instant d'après, happée par un bruit d'énergie, je me sens flotter complètement et j'ouvre les yeux sur un océan de Lifestream infini. Ne perdant pas de temps, je me concentre à nouveau sur l'image que j'ai de Vincent et je me sens brusquement projetée contre une statue de pierre.
En relevant les yeux, je constate que Vincent m'avait attrapé contre lui comme si j'avais couru jusqu'à me jeter contre lui. Je suis un peu désarçonnée, mais en défaisant ses bras autour de moi et en me reposant à terre, je réalise qu'il est plutôt satisfait et calme par rapport à ce qui vient de se passer.
« Impressionnant, balance Cid bruyamment. Cette fille défie toutes les lois de la physique ! »
Je l'interroge du regard tandis que je m'éloigne de Vincent, un peu embarrassée par notre proximité.
« Il semblerait que ton corps se décompose en particules flottantes de Lifestream et se réduit sur lui-même, englouti ensuite par du Lifestream comme une étoile qui implose, avant d'exploser soudainement à un autre endroit, sans aucun signe avant-coureur, expose Cid d'un ton scientifique. » Il sort son calepin de sa poche pour noter rapidement, tout en marmonnant des choses. Il finit par lancer : « Il faut que j'en parle à Reeve. » avant de retourner prestement à l'intérieur du vaisseau. « Oh. » Je lâche bêtement devant son abrupte départ.

Je reporte mon attention sur Vincent en me raclant la gorge, qui m'observe avec un regard nouveau.
« Peut-être es-tu réellement ce messie que nous attendions désespérément, confie-t-il tout bas en hochant la tête de gauche à droite, l'air abasourdi à sa manière. Imagines-tu seulement ce dont tu es capable.
-Non. Non, pas vraiment. Tout ça est tellement...incroyable et...à la fois horriblement stressant et astronomiquement excitant. Je n'arrive pas encore à réaliser que je suis sur Gaïa, la terre des rêves de mon enfance. Que Gaïa est en difficulté, et que...miracle, je suis actuellement capable d'aider. » Je laisse glisser un mince sourire désabusé mais impressionné sur mes lèvres tremblantes. « Je ne suis pas inutile. »
Il m'observe un moment, me laissant baigner dans ma réalisation, avant de déclarer sereinement :
« Bien sûr que non. Même sans pouvoirs, tout le monde peut beaucoup aider à sa manière, même si certains plus que d'autres.
-Comme toi et AVALANCHE, rajoutai-je en croisant les bras avec le sourire de celle à qui on ne la faisait pas. » Il hausse les épaules nonchalamment.

« Bien, reprenons l'entraînement. Tu as réussi à te téléporter entièrement plutôt que de passer à travers un portail. Tu dois sûrement encore pouvoir progresser d'une manière ou d'une autre. Le reproduire plus vite et avec plus de précision serait actuellement un grand avantage. »
Je lâche une longue respiration avant de me concentrer à nouveau. Il faut que je trouve le moyen d'arriver à un endroit tranquillement sans atterrir méchamment à chaque fois sur n'importe qui ou n'importe où.
Plus rapidement cette fois-ci, comme les mécanismes des rouages du vélo dont on prend l'habitude et dont on commence à comprendre à l'apprentissage, je parviens à disparaître dans le Lifestream en imaginant toujours l'image de Vincent. Mes pensées m'amènent à nouveau à m'imaginer collée à lui, et brusquement, un électrochoc de gêne et de honte s'empare de moi, coupant court au fil de mon imagination.
Lorsque la gravité retrouve son emprise sur moi, je suis en train de tomber et l'image de Vincent sur le pont du vaisseau s'éloigne de moi. L'amas de fer défile devant mes yeux et j'atterris bruyamment dans l'eau. Je reviens rapidement à la surface en prenant une grande inspiration, n'arrivant pas à croire que je me suis téléportée à sa hauteur mais loin de l'autre côté de la rambarde au-dessus de la mer.

Vincent me toise avec un étonnement grandissant, penché au-dessus de la barre métallique.
« Vincent, l'appelai-je d'une voix blanche. Aide-moi !
-Téléporte-toi à nouveau, conseille-t-il. On espérait qu'en cas de problème tu atterrirais au-dessus de l'eau plutôt que du béton. » Il croise les bras. « Cela s'avère payant, non ? »
Je nage jusqu'au côté du cockpit et ses grandes vitres submergées au trois-quart. La panique s'empare de moi, me faisant chercher avec empressement n'importe quelle prise pour me tenir et surtout me sortir de l'eau.
« Je...Je peux pas faire ça dans ces conditions ! Aide-moi bon sang ! M'écriai-je avec toute la force que me permettent mes poumons. »
La peur s'empare de moi, paralysant rapidement mes membres, m'empêchant de réfléchir rationnellement. Et si un monstre m'attaque ? Je suis seule, de l'autre côté du vaisseau ! Nager jusqu'au ponton de l'autre côté est trop long et dangereux ! Je relève alors à nouveau des yeux hagards sur Vincent.
Il faut que je sorte de l'eau !
« Vincent ! Insistai-je avec angoisse. Viens me chercher !
-Calme-toi, répond-t-il en défaisant une à une les sangles de sa cape avec la patience et la lenteur qui le caractérise tant.
-VINCENT JE T'EN SUPPLIE VIENS ME CHERCHER ! Criai-je au bord des larmes. »

-

« Plus haut les mains. » Essoufflée. Tellement essoufflée. Au bord de la fatigue. Mais...je me force à les mettre plus haut, à boire la tasse.
« Plus haut j'ai dis, tu n'as plus cinq ans ! » Pas lâcher papa des yeux. Jambes répondent plus. Fait froid. Rester concentrée sur papa. Kof kof ! Papa compte sur moi. Crampe au pied.
Sanglot. J'ai mal.

-

« Vous êtes complètements fou ! Mr Andrew, ce n'est pas raisonnable ! Ce n'est qu'une enfant !
-Elle a quatorze ans. Si je dis qu'elle peut le faire, elle le fera. Demain n'importe qui peut la jeter dans l'eau de la même manière et contrairement à moi ne lui laisser aucune chance de survie. Il faut qu'elle apprenne.
-Détachez-lui les mains enfin ! C'est inhumain !
-Je n'ai aucun compte à vous rendre. C'est moi qui vous paye pour lui apprendre à nager comme une pro il me semble. Jusque là on ne peut pas dire que les résultats soient probants.
-Mr And-
-Taisez-vous. On a assez perdu de temps.
-Je ne peux pas cautionner ce genre de... Mr Andrew ! »

Je plonge dans un grand bruit d'eau. L'eau avait déjà remplit le sac. Pas angoisser en touchant le fond de la piscine. Serrer fort le bâillonnement des dents. Le tissu du sac m'alourdit. Voit rien. La corde ne se défait pas. J'arrive pas à défaire mes liens ! Non ! Non !
Tire, tire, tire ! Ferme les yeux. Pas pleurer.
Non non non non non non non ! Je vais mourir ! Je vais mourir ! JE VAIS MOURIR !



« Kof kof ! » L'eau se dégage de mes poumons à grands coups de rejets. « Kofp ! »
« Angelina, ça va ? » Mes côtes me font mal. La lumière me fait mal.
Je lève les yeux, me mets assise. Père a le regard dur.
« Vous êtes viré.
-Quoi ?! Je viens de sauver votre fille de votre bêtise espèce de... !
-Partez. Maintenant. »
Il s'en va. Il est déçu. Je l'ai déçu. Je lève la main faiblement. Je veux le retenir. M'excuser. Son dos me répond.

-

« VINCENT !!! »
L'ex-Turk me regarde avec de grands yeux interloqués, la main sur la dernière sangle, clairement interpellé et agressé par mon ton. L'air frappé de réalisation. Cette image de Vincent qui écarquille ses yeux rouges sang dans le soleil du midi, me fixant terriblement des yeux s'imprime sur ma rétine. À peine la dernière botte enlevée et il saute avec empressement la rembarre d'une main pour atterrir dans l'eau avec moi.
Je me retourne vivement alors que sa tête sort de l'eau, les cheveux sombres en arrière ou collés à son visage. Je n'avais pas le cœur à penser combien il était sexy. Je me pousse dans l'eau vers lui et il tient par les épaules à un demi-mètre de lui en plantant ses yeux dans les miens, cherchant mon regard.
« Calme-toi maintenant. Il ne va rien t'arriver. Tu as l'air de savoir nager (je hoche la tête frénétiquement), alors je vais juste t'accompagner jusqu'au pont. Mais tu dois me promettre de reprendre ton calme et ne rien faire pour me couler. »
Je hoche la tête vivement, empressée de suivre ses indications et sortir de l'eau. Ne plus me sentir engloutie par des litres et des litres à n'en plus pouvoir rien faire.
« Bien, allons-y, ordonne-t-il d'une voix forte et assurée. » Il entrecroise ses doigts avec force avec les miens, paume contre paume, croisant par la même nos bras et gardant une prise forte et assurée sur moi, mais assez libre pour nous permettre de nager ou se dégager de moi si par malheur je panique et attente à sa vie.

On se déplace près du vaisseau, contournant le cockpit à une allure précipitée mais régulière. Je plante presque mes ongles dans le dos de sa main tant la peur me dévore toute entière. Vincent me tire presque à lui seul, me rapprochant avec un soulagement grandissant du ponton de bois, juste après les moteurs et les hélices situées sur le côté. Il me regarde de temps en temps. Je ne sais ce qu'il observe ou vérifie. Ni même ce qu'il voit. Quel visage je lui montre. Mon cœur cogne douloureusement dans ma poitrine et c'est à peine si j'entends quoi que ce soit d'autre que lui et mon souffle erratique.
Contrairement à mes pires cauchemars, l'eau est tiède, voire agréable et rafraichissante dans la chaleur de fin d'été de Costa. Mais malgré l'eau claire et turquoise, le vaisseau était situé beaucoup trop loin pour qu'on en distingue le fond avec certitude. J'essaie de forcer mes membres à me porter et me pousser le plus vite possible, à prendre de grandes goulées d'air et garder ma tête bien au-dessus du niveau de l'eau. J'ai l'impression d'être engluée, encerclée de tous parts par la lourdeur et la dangerosité de l'océan, pressant tout autour de moi, compressant mes poumons.

Enfin, après plusieurs minutes interminables, le pont est à portée de main. Il est trop haut pour que je puisse m'y hisser, puisque c'est à peine si mes bras atteignent les planches, mais Vincent se met rapidement derrière moi et serre mes hanches d'une prise titanesque pour me soulever. C'est maladroitement que je jette mon buste sur la surface et ne parviens pas à garder prise sur quoi que ce soit avec les bras, même en plantant mes ongles dans les planches.
Vincent glisse alors ses mains derrière mes genoux glissants pour me pousser et je réussis enfin à ramener mes jambes. Je me traine à quatre pattes bien au milieu de l'allée, le souffle erratique et bruyant, comme alourdie par une enclume, avant de m'asseoir sur le côté, le cœur battant toujours la chamade alors que Vincent se hisse sans problème sur la construction, agenouillé au bord.

Il s'agenouille bientôt près de moi et je le repousse brusquement d'une main sur son torse.
« Ne t'approche pas ! M'exclamai-je en détournant le visage. » Je sens des larmes me brûler les yeux et rougissant mon visage, menaçant à tout moment de tomber. « Pourquoi est-ce que tu as mis autant de temps ?! » Ma voix était atrocement pitoyable et tremblotante, bien que j'avais essayé de transformer ma peur en colère blanche. « Ça t'amuse de faire ce genre de choses, avoue ! »
Je dégouline de partout, et j'entends même Vincent dégouliner à grosses gouttes à côté de moi. « Tu as peur de l'eau, dit-il comme une affirmation choc et incroyable d'une voix grave et atone. » Je peux presque sentir sa compassion dégouliner, ridiculement abondante autour de moi.
Je me lève fébrilement sur mes deux guiboles incertaines.
« Ne raconte pas n'importe quoi ! Je sais nager. Seulement qui sait ce qui aurait pu m'attaquer là-dedans ! Rappelai-je en le fusillant du regard.
-An...Le radar de Cid... » Finalement il soupire en hochant la tête, comme s'il estime l'explication peu utile. « Tu étais en sécurité.
-À d'autres ! » Je ramène une main à ma bouche, me détournant à nouveau de lui, complètement cette fois, les larmes menaçant à nouveau d'inonder mes joues.

Je sens sa main dénudée se poser doucement sur mon épaule mais je la rejette aussitôt violemment en répétant : « Laisse-moi ! » entre mes dents. Plusieurs minutes passent, avec le bruit de l'eau projetée par à coups contre les nombreux pieds du ponton, la grande surface métallique du vaisseau, les vagues s'échouant sur la plage et le rire des enfants qui y jouent, totalement ignorants de la scène ici présente.
« Tu n'es pas obligée, glisse-t-il doucement, imperturbable.
-Obligée de quoi ?! Aboyai-je en étouffant difficilement un sanglot. »
Il pose à nouveau sa main sur mon épaule mais avant que je ne puisse le repousser, il attrape mon poignet avec sa greffe et en plaquant subitement sa main contre mon visage au niveau des yeux avant d'amener brutalement ma tête mouillée contre son torse, près de son épaule, amenant par là-même le reste de mon corps à se plaquer contre le sien.
Je serre les poings, et lorsqu'il remarque que je ne me débats pas, il lâche mon poignet pour passer son bras autour de moi en un étau forcené et maladroit. Je serre alors d'une main le tissu de cuir au niveau de son flanc, la vue toujours bloquée.
« Tout le monde a ses faiblesses, dit-il à voix basse contre mon front. Il n'y a rien d'anormal à ça. Être différent. Avoir peur. »

Je ramène mon autre main contre mon visage et éclate en sanglot, mes larmes brûlantes se mélangeant au liquide salin sur mes joues à vif. Il commence alors à passer lourdement sa main droite de ma frange au bout de mes cheveux au milieu de mon dos de façon régulière et mécanique. Il irradie d'une chaleur rassurante, malgré l'odeur de la mer je peux sentir son parfum naturel. Je me laisse aller contre lui malgré moi, laissant tomber avec lassitude l'espace d'un sanglot le masque qui a toujours été ma seule protection contre le monde entier depuis des années. Il rassure sa prise de combattant autour de moi.
« Shh... » vibre sa voix grave et profonde contre mon front. Son cœur bat fort et lentement dans sa poitrine, signe fort et tangible de vie. Malgré la force qui s'en dégage, et l'ossature masculine de sa main, ses doigts sont longs, fins et élégants. Il me surplombe de sa taille de guerrier, mais pour la première fois, il n'a rien de menaçant.

J'avais envie de lui demander de ne jamais me lâcher. De m'aveugler à nouveau et engloutir avec les ténèbres qui l'accompagnent tous les malheurs du monde. De continuer à m'étouffer contre sa chaleur et sa dureté, de garder à distance avec l'inéluctabilité de la force de son étreinte tous ces cauchemars, peurs et souvenirs qui me hantent. Tous les problèmes qui s'accrochent à moi. Instiller en moi cette confiance qui le transforme en roc inébranlable.

Mais je me force à dégurgiter un « Merci. » étouffé mais reconnaissant, et inéluctablement, il se détache de moi pour me laisser à nouveau à mon espace vital. Cet espace qui a creusé ma solitude toutes ces années. Je ne me sens toujours pas rassurée d'être sur l'eau, si proche de la mer, alors je commence à avancer vers le vaisseau un peu tanguante.
Il m'emboîte le pas, ne me regardant même plus. Je soupire de fatigue, essuyant mes dernières larmes, m'assurant que mon nez ne dégouline pas, et à mon grand étonnement, il garde son bras en contact avec le mien en marchant à mon niveau, comme pour rappeler sa présence. C'est en silence que nous parcourons le chemin au vaisseau, et même à l'intérieur.
Et quelque chose d'étrange est né. Avait éclaté. Une sorte de secret. Et une chaleur diffuse s'était faiblement allumée dans ma poitrine, comme une étincelle qui avait pris sur un bûcher. Un début de flamme qui fait surgir malgré moi un doute, une peur différente de mes pires craintes.

« Tes pieds ont l'air normaux sans les bottes. Comme c'est étrange ! »
Il soupire bruyamment, mais il n'est pas dupe à ma tentative de comédie. Il masque un sourire.

… (Music : Me gustas tú de Manu Chao)

Je me regarde dans la glace, incertaine. Puis soupire.
J'ai envie de casser le miroir. Malgré toutes ces années à me pomponner et à me mettre sur mon trente et un pour toutes ces mondanités, je ne me sens pas plus à mon aise sur Gaïa. Cette robe rouge qui dégage ces épaules trop frêles, qui serre cette poitrine trop petite, qui serre ma taille de gamine maigrichonne et dévoile ces jambes flasques trop blanches et trop courtes !

La robe se lace derrière ma nuque, s'épaississant et se rejoignant devant pour couvrir ma poitrine en un décolleté modeste mais moulant, dégageant tout mon dos jusqu'au milieu en une courbe élégante. La robe en satin épais continue de mouler mon ventre plat et mes hanches, ne formant que quelques plis accentuant ma minceur. Ensuite, la jupe se forme, dans la continuité de la robe, toujours de la même matière, en plusieurs couches de voile transparent flottant ondulé et élégant qui retombent sur mes genoux.
J'ai une paire de boucles d'oreille en toque, ressemblant à deux gouttes épaisses de rubis entièrement sertis de faux diamants et un collier assorti, avec un pendentif similaire aux gouttes mais beaucoup plus imposant, juste avant le plongeant de mon décolleté. De simples triples bracelets fins dorés tombent sur mon poignet gauche. Une rose est plantée dans mon chignon tressé impeccable, et ma frange claire parfaitement peignée et rectiligne sur mon front.

« Angelina, tu es prête ? Demande Tifa derrière la porte de ma chambre.
-J'arrive ! » Je regarde mon reflet encore une fois, me tire la langue, soupirant encore d'agacement, avant de prendre une grande inspiration pour la rejoindre.

Elle déverrouille ma porte, et je la découvre dans une robe bustier noire moulante, sans bretelles, avec une ceinture rouge ceignant sa taille. Sa poitrine en paraît tellement imposante, ainsi habillée, qu'elle en est plus que plantureuse. Elle est dévastatrice.
Je déglutis pour cacher mon envie.
« Cette robe te va bien. Le rouge complimente vraiment ta couleur de cheveux, me lance-t-elle avec légèreté en me souriant.
-Tu...tu es à tomber, Tifa. Vraiment, répliquai-je en évitant de buter sur les mots. Cette robe est incroyablement sexy. C'est pour Cloud ? »

Elle me lance un regard interloqué, avant de toussoter et rougir.
« Tu...tu es au courant de ça aussi ?
-Et bien...oui, répondis-je avec autant d'embarras pour le coup. Mais, sans vouloir te vexer, c'est quelque peu...
-Voyant ? Termina-t-elle à ma place. »
Je hoche la tête avec hésitation. Elle prend une inspiration nerveuse.
« Et bien, merci quand même.
-Hein ? Lançai-je maladroitement.
-Pour ta franchise. Comme ça, je peux faire plus attention à garder ça pour moi. »

Je cligne des yeux, et elle achève de me rassurer avec un autre de ses sourires. Puis elle se dirige vers l’ascenseur pour qu'on sorte du vaisseau et retourne dans la ville, et je lui emboîte donc le pas.
« Et...qu'en est-il de toi et Vincent ? Demande-t-elle d'un regard complice et un sourire malicieux.
-Oh, euh ! » Je rougis, ne trouvant plus mes mots. « Quoi ?! Non, quelle horreur ! Tu sais bien qu'on se dispute à longueur de temps. Il est vieux, et... » Oserai-je le dire ? « Il est plus ou moins avec Yuffie, non ? »
Elle me sortit à nouveau un de ces sourires amusés mais compatissant.
« Ça aussi tu le savais ?
-Oh non ! M'exclamai-je un peu bruyamment. Ça, je l'ai découvert...la dernière fois. Avec un peu d'étonnement, si tu veux tout savoir. De ce que je savais...ils n'était pas attirés l'un par l'autre, finis-je par lâcher. »

Je ne sais pourquoi, je me sens maintenant très embarrassée et coupable que Vincent et moi ayons pu partager une telle proximité alors qu'il était avec elle. Quand on y réfléchit, la réaction de Yuffie était pour le coup on ne plus normale. Pourtant, Vincent ne me semblait pas plus attaché que ça, mais après tout, il s'agit de Vincent...
Une certaine tristesse s'empare de moi, et avec elle la colère de ressentir une quelconque déception par rapport à cette situation. Pourquoi ça devrait m'importuner qu'ils soient ensemble ou pas, après tout ? C'est stupide ! Et pourquoi n'en ont-ils jamais parlé dans le jeu ou le film ? Je me souviens bien d'une ou deux suggestions dans la nouvelle Yuffie's Case qui avait été publiée et qui racontait l'histoire de Yuffie entre le jeu et Advent Children.
Mais de là à dire qu'ils...

« Mais...bref ! Déclare Tifa en me tirant de mes réflexions alors que nous nous avançons d'un bon rythme sur le ponton. Non, ils ne sont pas ensemble. Yuffie a commencé à avoir des sentiments durant notre chasse pour Sephiroth, mais il n'a jamais manifesté le moindre intérêt romantique pour elle.
-Vraiment ?
-Cependant, un peu avant que tu n'arrives, il me semble que les choses avaient commencé à bouger entre ces deux-là...
-Ah oui ? » Pourquoi dit-elle ça comme si j'avais été un facteur décisif ?
« Oui, mais comme il garde sans cesse un œil sur toi, ça ne leur a pas laissé beaucoup de temps pour continuer à développer ça...quoi que ça aie pu être.
-Il n'y a pas de raison.
-Hum ?
-Je veux dire...Quelle importance que je sois là ou pas s'ils s'aiment ? »

Elle me lance une énième fois ce sourire savant agaçant.
« C'est vrai, tu as raison. Si les sentiments sont retournés, cela dit. » J'hausse les épaules, gardant contenance.
« Ça ne me regarde pas de toute façon. Ils font ce qu'ils veulent.
-C'est pas bien de mentir, Angelina. » Je lui lance un regard interdit. « Tu ne me feras jamais croire que Vincent te laisse indifférente. »
Nous arrivons à la place centrale de la ville. Toute la ville, éclairée de mille feux, de lanternes flamboyantes et de ballons rouges. Tout le monde chante, court, rigole, festoie avec au moins un vêtement rouge. Toute la ville est en fête pour l'anniversaire d'un des héros de la planète, la place centrale servant de piste de danse avec sa musique entraînante latino.

Le héros en question se trouve à une vingtaine de mètre avec le reste du groupe. Dans un smoking noir luisant près du corps, mettant en valeur sa grande silhouette élancée et finement musclée. Des richelieus avec un épais talon masculin complimente sa ligne et ses grandes jambes fines de guerrier, sa ceinture et la coupe de son pantalon près du corps sont portés haut sur sa taille, ceignant une chemise fine blanche agrémentée d'une écharpe rouge nouée à la victorienne, retombant sur le haut de son torse, où sa veste moulante aux longues manches trône sur ses épaules larges accentuant sa carrure de guerrier érudit.
Ses cheveux sont lâchés sur son front et son dos, disciplinés au possible en demi-queue et les lumières de la ville se reflètent mille fois dans le carmin de ses yeux, les illuminant comme deux foyers ardents. Je me croyais aristocratique au possible, mais ça, c'était avant de voir Vincent adossé au mur, le nez fier, les bras croisés sévèrement sur sa poitrine, le dos droit, une jambe tendue, et l'autre pliée et les pieds joints. Il aurait probablement fait sensation auprès de mon père.

« C'est vrai, soufflai-je distraitement à Tifa alors que nous rejoignons le groupe au restaurant. Même quand je le déteste, je le trouve extraordinairement beau. »
Un sourire mutin glisse discrètement sur son visage et je baisse les yeux pour éviter de paraître suspect en essayant de fixer Vincent trop longtemps.
« Bonsoir tout le monde ! Clame gaiement Tifa. » Tout le monde fait ses salutations, et j'envoie des bonsoirs maladroits individuels à qui veut l'entendre mais évidemment, Yuffie m'ignore alors royalement.

Nous nous installons à table sur la terrasse de la place pavée pour pouvoir regarder l'animation de la place. Cloud a un simple smoking noir et un nœud de papillon rouge, et avec mes talons, je fais facilement sa taille. Cid a fait un semblant de tenue avec son pantalon en jean noir sombre épais, des santiags, un tee-shirt blanc et une veste en cuir noir. Shera semble avoir forcé une courte écharpe de coton sur ses épaules, elle qui porte d'ailleurs une magnifique robe blanche et un collier de roses autour de la taille.
Yuffie reste la plus étonnante, dans une robe étoilée échancrée d'un rouge sang, au dos nu jusqu'à la taille, avec de fins lacets reliant les flancs, un décolleté impressionnant, une ceinture noire et une jupe moulante. Bien qu'outrageusement sexy, elle reste incroyablement belle avec ses bijoux dorés et une rose bien éclose sur son oreille gauche.
Reeve est retourné à Canyon Cosmo cet après-midi pendant que Tifa et moi faisions notre shopping, mais il n'a pas oublié de laisser son chat mécanique, qui d'ailleurs se trouve sur les genoux de Shera. Costa del Sol n'est évidemment pas la seule à festoyer, donc je pense que tous les autres doivent aussi être en train de s'amuser en ce moment.

Yuffie dégage tant de haine pour ma personne que même de l'autre côté de la table, son regard me foudroie sur place, malgré le fait que Vincent s'est assis à côté d'elle, indifférent à toute l'effervescence donnée en l'honneur de son jour de naissance.
La soirée promet d'être palpitante...
Les conversations commencent malgré l'humeur noire de Yuffie qui plane parmi nous : nous passons commande, nous mangeons, et je reste totalement silencieuse entre Tifa à ma droite et Cid à ma gauche. Yuffie discute à peine, Vincent reste égal à lui-même, et ne réponds que lorsqu'il est sollicité et Cloud n'est pas très causant non plus par nature.
Les pauvres Tifa, Cid et Shera se retrouvent seuls à sauver les meubles du drôle de groupe que l'on forme.

Contre toute attente, au dessert, Vincent lance soudainement :
« Ce sont les robes que vous avez achetées cet après-midi ?
-Oui, répond joyeusement Tifa. Elles sont magnifiques, pas vrai ? » Oui, vraiment, quel heureux hasard que Yuffie et moi nous retrouvions toutes les deux en rouges, comme une déclaration de guerre...
J'ai envie de me tapir dans un trou de souris et d'y rester pour le restant de la soirée, ou encore changer d'habit, même si la robe blanche à fleurs bleus d'été ferait dépareillée parmi toute la population.
« Vrai, répond Vincent d'un ton égal. Le côté aristocratique d'Angelina se porte mieux dans une robe de soirée, lance-t-il sur le ton de la conversation.
-N'est-ce pas ? Renchérit gentiment Shera.
-Hum, acquiesce Cloud les bras croisés.
-Pourtant... »
Tous les regards se portent sur moi lorsque je prends la parole. Mon cœur se met à battre dans ma poitrine alors que je repose mon verre d'eau.
« Je ne me sens pas du tout à l'aise. Même si j'en porte souvent et que j'en ai tout un dressing, je trouve que ça ne me va pas. Je préfèrerai porter des jeans et des tee-shirts...comme tout le monde, conclus-je d'une voix hésitante. »
Yuffie lève les yeux au ciel de pure agacement mais le reste du groupe accueille mon aveu sans jugement particulier. Principalement grâce à Cloud qui avait commencé à enterrer la hache de guerre avec moi, j'imagine.
« Hum, sûr qu'il y a pas de mal à ça, balance Cid cigarette au bec.
-C'est certain que tu es encore un peu jeune pour ce type de vêtement, ajoute Vincent. » J'hausse un sourcil.
« Je ne trouve pas, le contredis-je. Même si je préfère des jeans, ça n'a rien avoir avec l'âge.
-Ouais...Des jeans restent quand même plus confortables, rajoute Cloud avec nonchalance. »

Mon visage se renfrogne malgré moi à ce qu'a dit Vincent. Pourquoi est-ce toujours une question d'âge ??? Alors quoi, ça flatte ta libido de voir Yuffie dans ce genre de tenue à dix-huit ans ?! Pas étonnant que lui portes de l'intérêt maintenant !

Normal's POV (Music : Costa del Sol de FFVII remastered edition)

La conversation continua bon train jusqu'à la fin du dessert, où Cloud paya les consommations et, sous l'insistance de Tifa, soupira avant d'accepter d'aller danser avec elle dans la foule. Grâce à leur réservation et leur statut de héros, ils gardaient la table toute la soirée, ainsi Cloud se consola en se disant qu'il pourrait rapidement y revenir y siéger avant que la foule ne devienne trop effervescente. Tout cela lui rappelait trop la cérémonie de bienvenue de Rufus Shinra il y a deux ans.

Ainsi, Tifa tira Cloud par le bras pour l'emmener au centre, Cid et Shera décidèrent d'attendre une musique qui leur plaisait...et vint le moment auquel Angelina s'attendait au cours de la soirée : Yuffie qui monte une stratégie pour s'accaparer Vincent.
« Hé, Vincent, ça te dit qu'on y aille aussi ? » La blonde écarquilla légèrement les yeux. C'était la première fois que qu'elle entendait parler l'asiatique sans la moindre vicissitude. Sa voix était plutôt claire et enjouée, agréable même. Elle lui semblait tellement sympathique quand il ne s'agissait pas de l'agresser...
« Tu m'as promis une danse. Allez ! »
L'ex-Turk glissa malgré lui un regard de côté vers l'adolescente envoyée par Aeris très discrètement. Son visage était fermé, mais elle avait les yeux fixés sur eux, avec une indéniable envie dans le regard. À peine avait-il croisé ses yeux turquoises qu'elle baissa les yeux sur la table, croisant les bras.

« Juste une, concéda le combattant. » Yuffie fit semblant de ne pas être déçue qu'il décide de lui accorder une attention si courte.
Ils se levèrent de table et Angelina fit mine de ne pas être intéressée. Mais difficile quand Cid et Shera discutaient à peine, si ce n'est pour commenter la foule ou les deux paires de danseurs. Alors elle essaya de se concentrer sur comment Cloud osait à peine toucher les hanches de Tifa, comme si elles étaient en flammes, et comment Tifa souriait pour garder contenance. Cacher sa peine. Cacher sa déception de ne pas le voir emballé par sa robe, ou son maquillage. Cacher qu'elle puisse être si heureuse qu'ils puissent ne serait-ce danser (se dandiner d'un pied à l'autre) et être proches.
Ressentant une pique de tristesse à la vue de cette paire, ses yeux se retrouvaient malgré eux à se diriger sur l'autre paire, juste à côté. Dire que Yuffie était audacieuse aurait été un euphémisme : elle avait passé ses bras autour de la nuque de Vincent, envahissant son espace vital, l'obligeant à encercler ses hanches, qu'elle prenait soin de mettre en valeur, s'il ne voulait pas qu'ils paraissent ridicules.

Elle soupira devant son propre misérabilisme. Voilà où elle en était réduite. Observer un ancien du troisième âge se dandiner avec une beauté asiatique digne des meilleurs dramas avec envie et agacement. C'était à en pleurer de rire.
Mais malgré elle, elle relevait les yeux, encore et encore, après s'être forcée à les oublier, à croiser les bras, les jambes, jouer avec les couverts avant de les jeter en soupirant. Il y eut une danse, puis une deuxième, où elle tournait la tête d'un côté puis de l'autre en essayant de contenir sa respiration, et à la troisième, elle eut l'envie de crier sans raison, haut et fort avec tout l'air que pouvait contenir ses poumons, jusqu'à souhaiter que Yuffie se casse un talon et cesse de le coller de si près comme s'il lui appartenait.
Finalement, elle colla une main à son front, qu'elle frotta durement contre sa peau, se fustigeant d'être si stupide et émotive pour quelque chose d'aussi ridicule, pour quelqu'un qu'elle détestait et qu'elle essayait, et elle entendait bien “essayer” de comprendre et accepter. Et lorsqu'elle rouvrit les yeux, entre ses doigts, elle aperçut Vincent qui l'observait brièvement pendant que sa partenaire avait le dos tourné. D'un regard fixe et ténu, rendu chaud par les lumières.

Elle plaqua alors sa main contre sa bouche, appuyant son bras contre la table et laissant sa tête se tourner sur le côté pour éviter de les regarder entamer leur quatrième danse, feignant l'ennui. Dire que ce n'était pas les demandes qui manquaient quand elle était à un banquet sur Terre...Elle se souvient même de soirées à avoir trompé son ennui juste à refuser des demandes de toutes sortes.
« Alors ma jolie ? On trouve pas de partenaire digne de ce nom ? » Elle tourna la tête et leva des yeux étonnés sur le seul Turk nonchalamment insolent qu'elle connaissait.
« Reno ? » Il pointa une main sans appel sous son nez.
« Viens, je vais te faire danser jusqu'au bout de la nuit. » Il lui fit un clin d'oeil avec ça, tout en attrapant son bras pour la tirer sur la piste de danse, et elle le suivit tant bien que mal en manquant de trébucher par l'empressement du roux et de loin elle entendit le rire discret cristallin de Shera.

« Ha ! » Elle ne put retenir un regard de côté vers un certain ex-Turk avant d'être envahie par la foule alors qu'il la traînait, et même lui n'aurait pu renier l'intérêt certain qu'il lui avait porté à cet instant.