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Manga / Anime

Bleach

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Epouse-moi

Darkangel Guard

Résumé : Haruhika Omoikiri est une messagère méconnue de la 4e Division jusqu'au jour où son secret est découvert par Byakuya Kuchiki,dont elle est amoureuse.Pour la sauver,une seule solution:devenir puissante et la marier à un noble haut-placé...Lui. Bya+Autre personnage

Disclaimer : L'univers et ses personnages appartiennent au fantastique Tite Kubo. Seule Haruhika et les autres personnages ou idées inventées par moi m'appartiennent.

Okay, l'histoire va devenir plus « quotidienne » et un peu plus décousue…comme parsemée de HS. Comme d'habitude, j'espère ne pas perdre votre attention et que vous prenez toujours autant plaisir à lire cette période de la fic malgré sa répétitivité.

Chapitre 5 :: Les bonnes habitudes

† Chapitre précédent †

Elle s'apprêta à quitter la chambre et à les laisser lorsque qu'elle rajouta par l'entrebâillement :

-Ne lui mettez pas la pression, surtout, Byakuya. Elle y réagira aussitôt et ignorera tous les signaux d'alarme que lui enverront son corps. Elle ne sait pas lâcher prise.

Il acquiesça d'un simple hochement de tête. Unohana prenait soin de ses membres. Il était normal qu'elle s'assure qu'ils aillent bien.

-Vous non plus, ne vous mettez pas la pression, gloussa-t-elle en partant. Ce mariage aura lieu, j'en suis persuadée.

Il soupira mentalement. Quelle journée !

† Présent †

Son regard coula vers sa…fiancée. Endormie à présent. À poing fermé.

Elle ne savait pas lâcher prise. Ni s'arrêter. Ni abandonner.

Abandonner…

En clair, elle lui avait fait comprendre qu'elle ne l'abandonnerait jamais. Qu'il pouvait compter sur elle.

Il s'approcha du lit. Elle avait l'air reposée. Elle avait l'air fragile et précieuse. Elle respirait doucement. Étrangement, bien que son corps eut l'air mort…son aura disait tout le contraire. Aucun malade ne pouvait avoir l'air aussi vivant qu'elle en cet instant, sur le dos, ses longs cheveux éparpillés sur son buste, dont certaines mèches pendaient dans le vide.

Il avança lentement sa main et rassembla les mèches hors du lit dans son poing. Elles étaient si longues et douces, comme du satin. Elle semblait en prendre grand soin. Il ramena les mèches docilement sur son épaule…avant que sa main ne divergent vers son visage. Sur son front, une légère bosse, sûrement dû à une chute, commençait à apparaître.

Comme la première fois, ses longs doigts effleurèrent à peine son visage et écartèrent distraitement quelques cheveux fins de sa frange de son visage.

Elle avait l'air d'un ange.

Elle l'aimait…à l'infini. Prête à se détruire s'il le lui demandait. « Encore. » Il n'était pas habitué à ce genre d'adoration. D'abandon à ses sentiments. Au point d'être complètement régis par eux.

Il était même le contraire et méprisait ceux qui étaient dominés par leurs sentiments et émotions. Pourtant, à présent, elle ne pouvait tirer de lui plus grand respect. Elle était forte. Et elle allait encore d'avantage le devenir. Il espérait surtout qu'elle pleure moins, à l'avenir.

Elle allait vivre. Il en était certain. Et les sentiments qui en avaient émané chez lui l'avaient plus que troublé. Ne le lui aurait-elle pas fait remarquer qu'il ne l'aurait jamais su. Après des années à observer le cœur des gens et leur drame, il n'était pas étonnant qu'elle sache trouver les mots.

Son sentiment de culpabilité permanent était revenu depuis qu'elle était inconsciente. Il eut l'impression d'être plus familier à lui-même et ce qui l'entourait à cet instant, étrangement.

Peut-être réussirait-elle ?

Elle si était si forte d'esprit, bien qu'elle pleure pour un rien. Sa force résidait là ou tout le monde échouait. Ne jamais flancher. Tout le monde flanche, au moins une fois dans sa vie. Comme lui. Il n'était pas mieux que les autres.

Pas elle, lui semblait-il. L'exception qui confirme la règle existe, semble-t-il. Ça aussi, il était prêt à le croire.

Peut-être le guérirait-elle ? songea-t-il involontairement. Peut-être réussirait-elle vraiment à gagner son cœur. Elle semblait narguer l'impossible et tout pouvait lui sourire, pour autant qu'elle ne flanche pas. Cela semblait être la condition immuable : « N'abandonne pas et tu auras tout ce que tu veux. » Quel pouvoir c'était…

C'était effrayant. Que ferait-il, si elle arrivait vraiment à lui voler son cœur ?

Ce ne serait pas un mariage blanc, tout simplement.

C'était effrayant.

Hisana...

† 2e Jour d'entraînement †

Le lendemain, elle s'était réveillée avec des douleurs logeant dans la moindre parcelle de chair et son Lieutenant, Kotetsu Isane, était déjà à l'ouvrage sur elle depuis un bon moment, lui semblait-il.

-Vous m'entendez, Omokiri Haruhika ? demanda-t-elle sur le ton d'un soigneur.

-Oui, répondit-elle d'une voix rauque et chevrotante.

La shinigami lieutenant lui donna à manger et à boire en abondance avant de lui faire passer divers examens puis de continuer les soins intensifs à l'aide de la magie. Pendant ce temps, la blessée n'avait rien d'autre à faire que de méditer sur ce qu'il s'était passé hier avec anxiété, allongée sur son lit d'hôpital, une lueur verte planant au-dessus d'elle.

-J'ai entendu dire que le Capitaine Kuchiki vous entraînait ? questionna son Lieutenant avec excitation, davantage comme une affirmation d'ailleurs. C'est un grand honneur !

-Oui ! C'est un tout aussi grand défi, répliqua son interlocutrice. Il est exigent.

-J'imagine. Il va vous falloir suivre une méthode de vie très stricte à partir de présent. Le Capitaine et moi l'avons spécialement concocté pour vous.

Elle était choyée. Son emploi du temps était planifié d'avance pour des semaines, son régime alimentaire également et les écarts étaient interdits ! La règle à ne jamais transgresser était de toujours transporter une gourde d'eau énergisante sur elle et de boire sans relâche, surtout si le besoin se faisait sentir. Interdiction de sauter les repas et les collations. La deuxième règle à suivre à la lettre était ses heures de sommeil et les heures de soins matinaux dont elle avait désormais droit.

Le noble Kuchiki dont elle avait espéré l'apparition depuis son réveil se manifesta après le déjeuner, après s'être assuré auprès du Lieutenant de la 4e Division qu'elle s'était préalablement et correctement restaurée.

Il rentra dans la chambre et aussitôt, sa présence et son charisme emplirent la pièce et la remplirent d'une atmosphère plus formelle et solennelle mais aussi autoritaire. Il tenait Koutashi Kogane dans une main aux longs doigts effilés, recouverte par une mantille.

À la minute où il rouvrit les yeux et les posa sur elle, il fut accueilli par un sourire radieux et chaleureux. Elle était recouverte de bandages et son uniforme d'hôpital ne la mettait pas en valeur et ses longs cheveux étaient lâches et semblaient avoir été peignés à la main. Quelques bleus et rougeurs parsemaient sa peau et des cernes pendaient encore sous ses yeux, mais son sourire semblait balayer tous ces détails, grâce au simple fait qu'elle paraissait ravie et rayonnante.

-Bonjour, Capitaine Kuchiki, lança-t-elle en inclinant la tête.

Songeant à ce qu'elle avait dit concernant ses saluts à des subalternes, il répondit par un mouvement de tête imperceptible, fermant brièvement les yeux durant le processus. C'était peu, cela semblait détaché, mais cela représentait le monde pour elle.

Elle comptait les jours de sa féerie : quatre jours qu'il connaissait son existence. Quatre jours qu'ils se connaissaient. Maintenant, elle avait le privilège et la joie de le côtoyer et de lui parler. Ce qui aurait du être une exécution à mort s'est avéré être une tournant positif à sa vie.

-Merci d'avoir ramené le zanpakutto d'Haruhika, dit gentiment Isane. Il va grandement nous faciliter la tâche. Ce n'est pas pour rien si elle avait sa place dans notre Division, lança gaiement son Lieutenant.

Il lui tendit le sabre d'une main, à bout de bras et elle le prit des deux mains en s'inclinant et en lui montrant le respect qui lui est dû en baissant la tête. Elle se déplaça vers le lit qui trônait à au centre de la pièce et le donna à la blessée présente. Elle le prit avec un sourire nostalgique et remercia chaleureusement son Lieutenant pour tout ce qu'elle avait fait pour elle ainsi que tout ce qu'elle s'apprêtait à faire dans les prochains jours.

La shinigami apprentie se redressa en position assise et mit son sabre en position horizontale. Pendant ce temps, son Lieutenant retirait les anciens et pansements. De l'autre main, elle défit le long bandage, semblable à celui de Zangetsu ou du ruban de Sode no Shirayuki, étroitement enroulé autour du manche. Il avait la couleur d'un papyrus bruni par le temps mais semblait en parfait état.

« Enveloppe, Koutashi Kogane ! » Le bandage glissa tel un serpent du désert à l'intérieur de sa manche et s'enroula autour de ses membres partout où son corps en avait besoin. Le long tissu semblait infini.

-Comme vous le savez, Koutashi Kogane est connu selon les registres comme étant le zanpakutto possédant le plus large éventail de pouvoirs connu à ce jour. Je n'ai pas encore atteint de le Shikai et encore moins le Bankai alors je ne connais que peu de ses pouvoirs pour l'instant.

Byakuya, poussé par sa curiosité, s'approcha du lit et observa avec une fascination intérieure la façon dont le tissu entourait parfaitement n'importe qu'elle partie de son corps blessé.

-Comme vous pouvez le voir, le bandage posé à même la peau de quelques minutes à quelques heures a le pouvoir de guérir n'importe quelle blessure, d'arrêter une hémorragie ou de panser et désinfecter une plaie.

Quand le bandage semblait enfin arrêter de s'étendre, elle le porta à la bouche et le déchira avec ses dents avec qu'il ne s'attache de lui même à sa petite main. Recouverte ainsi, elle ressemblait vraiment à une momie fraîchement sortie de son sarcophage, sa jeunesse sauvegardée.

-Plus tard, quand je découvrirai ses autres atouts, je pourrai sûrement aussi bien appartenir à la 4e Division qu'à la 11e, confia-t-elle avec un sourire impatient.

Le Capitaine de la 6e grinça des dents à l'idée de la voir entourée de brutes mâles, des shinigamis vulgaires de la 11e Division, tous affamés de gloire et de combats sanglants durement remportés, en quête de puissance et de pouvoir.

† Plus tard †

Terrain d'entraînement de la 4e Division.

Kuchiki supposait que, la plupart des membres de cette division n'étant pas aptes aux combats ou assignés ailleurs, il y avait de grandes chances pour qu'il soit libre. Une fois encore, il avait raison et Haruhika n'y aurait même pas pensé. Ici, ils ne seraient dérangés par personne et le Seireitei mettra plus de temps à faire courir les rumeurs concernant son entraînement pris en charge par le classieux Capitaine de la 6e Division. Leur secret serait plus à l'abri.

-Comme tu recouvres encore des dommages causés hier, nous allons essentiellement nous attarder sur le Kidô et la relation avec son Zanpakutto pour aujourd'hui.

-Bien, Capitaine, répondit-elle avec enthousiasme. (Elle était si heureuse de communiquer ainsi avec lui. Elle avait l'impression qu'ils partageaient un lien unique.)

Bien sûr, en tant que fan, l'apprentie savait les points forts de son idole.

Mais elle n'aurait jamais imaginé qu'il fut si fort en magie du démon après l'avoir vu faire si longuement. Il n'avait nul besoin de réciter entièrement les incantations et ses sorts étaient parfaits, précis, puissants et atteignaient toujours leur cible.

Elle fut tant et si bien impressionnée que malgré sa motivation, elle avait du mal à réciter les incantations sans flancher, bégayer ou recommencer.

Réciter plus vite, plus fort, toucher les cibles, même en mouvement, réciter les formules appropriées dans le feu de l'action, sans flancher, sans se tromper et sans cligner de l'œil. Bien que ce genre d'entraînement ne l'épuise pas physiquement, il était difficile, vu comme elle peinait pour se concentrer.

Elle eut l'impression de reprendre le chemin de l'école.

Par la suite, comme à l'Académie, il lui refit le topo théorique sur la relation avec son zanpakutto, mais tourné à sa sauce. Et il était strict : construire une bonne relation avec son sabre était le meilleur moyen d'atteindre la puissance. Mais pour cela, la symbiose, la compréhension et l'acceptation de tout ce qu'était l'autre, et la synchronisation au combat allaient sans dire.

Ils passèrent le reste de l'après-midi à rechercher la paix intérieure et à apprendre à établir un contact dans le monde intérieur par la méditation. Byakuya lui enseignait en lui montrant l'exemple et elle fut ravie de pouvoir contempler son visage serein et non plus froid et composé pendant longtemps. Le terrain d'entraînement de sa division étant calme et peu bruyant, ils étaient dans de bonnes conditions.

-Omoikiri, appela-t-il autoritairement.

-Oui, Capitaine ?

-Bien que la fascination que tu sembles porter à, je cite, ma « gueule d'ange », devrait me flatter…il ne te sera d'aucune aide dans l'avancée de ta relation avec ton zanpakutto.

Le zanpakutto en question ricana.

Comment pouvait-il le savoir sans même avoir ouvert les yeux ? Serait-il possible que ses cils soient si longs qu'elle n'ait pu le voir les entrouvrir pour la surveiller.

-Concentre-toi.

-Oui, Capitaine ! s'exclama-t-elle embarrassée, rouge pivoine.

-Maintenant, précisa-t-il en sentant toujours son regard brûlant sur son visage.

C'était simple. Le regard de la jeune shinigami était si insistant et fixe qu'il pouvait le sentir précisément, comme un voile de soie caressant sa peau nue mais brûlant. Il n'avait encore jamais connu cette sensation, bien qu'il put la reconnaître aisément.

Quand il sentit son regard quitter son visage, il ne put empêcher un mince sourire amusé d'étirer ses lèvres.

† 15e Jour d'entraînement †

Comme prévu, la routine s'était installée. La chambre d'Haruhika s'était presque transformée en chambre d'hôpital. Elle ne lui servait presque qu'à dormir et se reposer pour les soins.

La nuit, elle laissait Koutashi Kogana la soigner durant ses heures de sommeil, ce qui s'est avéré très pratique.

Le matin, elle était réveillée par Kotestu Isane, son Lieutenant, qui vérifierait membre par membre que tout se passait bien après qu'elles aient petit-déjeuner ensemble, dans sa chambre. Isane était la première avec qui elle s'était socialisée depuis qu'elle était devenue Shinigami. Depuis toujours, elle avait gardé ses distances avec les autres, à cause de son pouvoir, même à l'Académie.

Jamais sa vie ne lui avait parut aussi…remplie et radieuse. Elle avait tout ce qu'elle voulait. Elle ne désirait rien ne plus que tout ce qui lui était promis aujourd'hui. Rien. Elle était comblée. Même si Byakuya ne l'aimait pas, même s'elle n'avait qu'une amie, peut-être deux si elle osait compter son Capitaine, cela lui suffisait. Pour la première fois, elle était heureuse.

Après diverses questions habituelles sur son état de santé ou d'étranges symptômes qui seraient intervenus, Isane l'aidait à faire des étirements, comme un kinésithérapeute.

Après cela, il lui restait normalement deux heures avant le déjeuner. Unohana lui avait réservé ces deux heures avec un masseur de la division. Cela lui faisait le plus grand bien, après les efforts qu'elle faisait subir à ses muscles la veille.

Aujourd'hui était différent, cependant. Aujourd'hui, Haruhika avait décidé de faire des bentô…et c'était pour une raison précise. Tous les midis, vu l'attention que lui portait son Lieutenant, c'était un accord silencieux que le matin, Isane apporte le petit-déjeuner et que le midi, c'était Haruhika qui l'invitait en retour.

Cependant, à midi, elle passa dans le bureau de son Lieutenant et lui apporta un bentô et s'excusa du fait qu'elle ne puisse déjeuner avec elle ce jour-là. Isane ne lui en tint pas compte et elle fut soulagée en partant. Entretenir une amitié était si nouveau pour elle, qu'elle craignait de la perdre au moindre aux pas.

Elle se dirigea, presque en courant, vers la 6e Division. Par tous les dieux, heureusement, ils n'étaient pas loin l'un de l'autre. Elle était si nerveuse et impatiente, mais satisfaite en observant que le chemin lui paraissait encore plus court, grâce à sa vitesse nouvellement améliorée.

Elle salua au passage le Lieutenant de la 6e Division, qu'elle reconnaissait d'avance, grâce à son mode de pensée simpliste et déterminé. La patte de la 11e Division était également très présente. Elle reconnaissait les personnes et leur mode de penser comme des auras, lorsqu'elle s'en approchait assez pour les sentir. Et elle fut déçue de constater que son Capitaine était absent lorsqu'elle se retrouva au pied de la porte coulissante de son bureau.

Tout en reprenant son souffle, elle se dirigea à nouveau vers le bureau du Lieutenant et lui adressa pour la première fois véritablement la parole.

-Euh, bonjour, fit-elle timidement en entrant dans le bureau dont la porte était ouverte. (C'était la fin de l'été après tout et il faisait encore très chaud.)

-Bonjour, Omokiri ! J'ai voulu te prévenir que le Capitaine n'était pas là mais t'es passée si vite que j'ai pas eu le temps.

-Oui, répondit-elle, gênée et honteuse. Je suis désolée. J'ai…j'ai emmené des plats chauds et je ne voulais pas qu'ils refroidissent.

-Oh ? dit-il avec sa manière très originale et distincte de prononcer les « o ». Des bentôs ? remarqua-t-il en voyant les boîtes empilées dans un sachet pendant au bout de son bras. Désolé, mais je crois que le Capitaine Kuchiki est rentré chez lui pour déjeuner.

-Ah, je vois…, murmura-t-elle en baissant les yeux, incapable de cacher sa déception.

C'était sa faute après tout. Elle aurait dû le prévenir la veille de son projet. C'était juste…si spontané.

-Enfin, je pense, il me prévient jamais de ce qu'il fait ou où il va.

-Oui, je sais, pas d'inquiétude. Ce n'est pas votre faute.

-Alors, comment ça se passe l'entraînement ?

Tiens, c'est vrai ça. Elle connaissait les noms de tout le monde parce qu'elle lisait les pensées, alors ça ne l'avait pas choqué…mais comment Renji la connaissait-elle de nom ? Bien qu'elle lui ait souvent distribué des papiers, elle n'avait été qu'un messager et se présenter n'avait jamais été nécessaire.

-Il…il vous en a parlé ? s'enquit-elle.

-Ouais ! Tu parles ! Il m'a dit aussi que lorsqu'il était absent et qu'il y avait un problème et que tu venais le voir, je devais te prendre en charge.

-Vraiment ? demanda-t-elle, touchée du fond du cœur.

Elle était un peu énervée qu'il pense qu'elle ne vienne le voir que pour un problème, mais elle était vraiment émue qu'il pense quand même à elle et prévienne son Lieutenant. Bien qu'il garde ses distances avec elle et savait de mieux en mieux garder ses pensées pour lui…il avait tout de même de bonne intentions envers elle. Il…prenait presque soin d'elle.

Non, c'est exagéré. Ne rêve pas, Haru, se dit-elle. Il a juste informé son Lieutenant de ta présence…Elle s'était déjà emportée pour une si petite chose. Vraiment, elle était accro à lui. Elle avait bien fait de ne pas baisser les bras. Elle n'aurait pas eu cette vie à présent.

Elle fut tirée de ses pensées par le bruit du téléphone reposé vulgairement sur son socle (DG : je sais pas si le mot est approprié, décidément j'ai du mal aujourd'hui).

-C'est bon, je me suis renseigné. Il était à une réunion avec le Commandant Yamamoto.

-Oh, euh, merci. Mais vraiment, c'était pas la peine. Je, euh, je voulais pas déranger.

Il la regarda curieusement, assis à son bureau, le pinceau à la main.

-Désolée, lança-t-elle de but en blanc. Génial, niveau relation social, t'es un as chérie.

-Bah, stresse pas. Il va arriver dans pas longtemps.

-QUOI ?

Il était trop tard lorsqu'elle songea à s'empêcher de crier. Maintenant, elle paniquait. Renji aussi, en la voyant, désormais.

-Quoi, euh ! C'était pas ce que tu voulais ?

-Ben c'est que… ! Qu'est-ce qu'il va dire lorsqu'il va voir que je l'ai dérangé pour de stupides bentôs. Mon dieu !

-Oh ! s'écria Renji en se levant, les mains plaquées sur le meuble. Mais c'est vrai ça ! Et c'est moi qui l'ai appelé ! Qu'est-ce que je vais dire lorsqu'il saura que j'l'ai dérangé alors qu'y avait pas de blem !

Ils échangèrent un regard, tout transpirant la peur et la panique à présent. Oui, ils se comprenaient.

« Ô maître, nous te regardons comme on admire un paon.

Nous sommes emplis d'espoirs, d'admiration féale, et de ce sentiment insondable qui ressemble à la crainte. »

(Tite Kubo, volume 28)