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Manga / Anime

Bleach

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Epouse-moi

Darkangel Guard

Résumé : Haruhika Omoikiri est une messagère méconnue de la 4e Division jusqu'au jour où son secret est découvert par Byakuya Kuchiki,dont elle est amoureuse.Pour la sauver,une seule solution:devenir puissante et la marier à un noble haut-placé...Lui. Bya+Autre personnage

Disclaimer : L'univers et ses personnages appartiennent au fantastique Tite Kubo. Seule Haruhika et les autres personnages ou idées inventées par moi m'appartiennent.

ouhou !!! Enfin la suite après ce fameux et abrupte « Epouse-moi. » de Byakuya. Bref, il y a surtout beaucoup d’explications dans ce chapitre, ce qui reste assez barbant. Mais promis, à partir du 4e chapitre, ça va devenir vraiment amusant, kyaaa ! Allez tout le monde avec moi pour remercier Moonlight ! Moonlight ! Moonlight ! Moonlight ! Moonlight ! Moonlight ! Tous avec moi : Moonlight ! Moonlight ! Moonlight ! Moonlight ! Moonlight !

Chapitre 3 :: La proposition

† Chapitre précédent †

Lorsqu’elle releva les yeux, il semblait aussi imperturbable que jamais. Bien qu’elle sût qu’il ne semblait pas avoir dormi de la nuit, pas une seule trace de cerne ou de fatigue ne gâchait ses traits à la fois androgynes et virils en soit, dans un étrange équilibre.
Enfin, soudain, il annonça : « Epouse-moi ».

† Présent †

À cet instant, Haruhika crut avoir affaire à une hallucination matinale due à sa fatigue et son béguin insatiable pour lui. Elle se dit ensuite sûrement être tombée dans la folie et que les mots qui venaient de sortir de sa bouche n’étaient qu’une invention de son esprit détraqué pré-mortem.
Mais à nouveau, il lui adressa la parole, debout, devant les barreaux, immobile comme une statue : « Ne te méprends pas. »

Des images se mirent ensuite à défiler dans son esprit, dans l’intention de relater ce qu’il s’était passé depuis qu’il avait quitté le cachot, la laissant dormir seule et sans surveillance. Elles étaient à la fois précises, colorées et instables avec un son étouffé. C’était probablement dû à la fatigue du Capitaine, à la fois lorsqu’il vivait ses moments et se les remémoraient.
D’abord, elle se voyait (comme si elle avait été à sa place) marcher dans un long couloir comme il y en avait des centaines dans le Seireitei. Elle avait l’impression d’être à deux doigts de se laisser aller contre le mur pour fermer les yeux, juste quelques instants. Mais Byakuya semblait avoir été déterminé à mettre de côté sa somnolence et continuer à arpenter l’endroit de façon machinale.
Ensuite elle se voyait face à un grand manoir japonais. L’instant d’après devant une réunion nocturne des nobles les plus importants de sa famille à en juger par leur kimono de nuit encore froissés et leurs yeux hagards de sommeil. Les sons étaient incompréhensibles. Le Capitaine de la 6e Division n’était pas habitué à relater des souvenirs de façon précise et chronologique et à faire concorder les sons de sorte à les montrer à un spectateur. D’un autre côté, elle ne pouvait le blâmer pour ça. Qui savait le faire ?
Ils acquiescèrent. À quoi se demandait-elle.
La seconde d’après, elle se vit dans la chambre des 46, devant une foule de dirigeants du Seireitei, l’air très agités. À ses côtés, quelques anciens nobles de la famille Kuchiki qui semblaient soutenir le Capitaine. Une nouvelle vague d’agitation traversa l’assemblée. Le Capitaine Yamamoto lança un clin d’œil complice dans sa direction, à quoi le Capitaine Kuchiki répondit en fermant les yeux brièvement.
À en juger par les images agitées qui s’en suivirent, la Chambre des 46 sembla signer sa reddition.
À nouveau, elle se vit se diriger vers la 6e Division, en shunpo cette fois-ci. Haruhika n’était pas étrangère au monde en noir et blanc que provoquait la course en mode shunpo. Bien qu’elle n’en était pas capable, elle en percevait les images à vitesse normale, sans oublier les sensations, telles que l’air glissant furieusement sur son visage et faisant claquer ses vêtements.
La vision redevint normale et elle se vit elle-même, sur le lit, confuse, fraîchement réveillée. Elle se concentra en secouant la tête pour tenter d’ignorer les autres pensées qui s’apprêtaient à submerger l’esprit de Byakuya. C’était simple, personne ne s’arrêtait très longtemps de formuler quelque chose dans son esprit.

-C’est…très confus, avoua-t-elle en portant une main à son front, sentant un mal de tête venir : son pire cauchemar.
-C’est la seule façon de garder cette affaire confidentielle, navré, dit-il d’un ton acerbe. Que n’as-tu pas compris ?
-Bon, très bien, soupira-t-elle en passant une main dans ses cheveux, le cœur battant la chamade. Euh…déjà, mettez de côté les images et essayez de vous souvenir des dialogues. Des mots les plus importants pour que je comprenne pleinement ce qu’il s’est passé.
-…
-Capitaine Kuchiki, pardon.

« -Pardon ? demanda une voix semblant appartenir à une vielle personne.
-…inacceptable, en répondit un autre. …Chambre des 46 la condamne, … Commandant Yamamoto, … décision.
Il manquait des brides des phrases mais elle arrivait encore à en comprendre le sens.
-Byakuya… plusieurs fois enfreint les règles … maison, sali son nom et … intrus de la famille … votre femme maintenant décédée, qui d’ailleurs n’a même pas été approuvée par le clan.
-Qu’ … prouver exactement ?
-Songez … apporter à notre famille, nobles Kuchiki, déclara la voix de Byakuya. …déceler la moindre de nos pensées. …tous. Son pouvoir pourrait se retourner contre nous si nous ne la gardons pas à nos côtés. …gâchis … talent.
-Développez.
-Lire … pensées, … deviner les intentions d’autrui et déceler les mensonges. … futur proche, … assassins … nous…mis au courant par cette Shinigami.
-Notre héritier dit vrai.
-Il en va de même pour le Seireitei : … trahison ne nous échappera plus, poursuit le Capitaine. …ennemi infiltré dans nos rangs et maisons, nous sauront le démasquer. Ne serait-ce pas gâcher une telle opportunité que de les laisser la condamner ?
-Mais comment s’assurer qu’elle nous restera fidèle ?
-La jeune fille…m’est dévouée. Elle me l’a … , dans sa cellule, à sombrer … état mental précaire. Je ne peux croire qu’un tel don ne peut profiter à notre clan et notre société. Même si elle n’embellit pas notre nom, elle assurera notre sécurité.
-… meilleur … couvrir … un mariage ?
-Même … profitable, elle n’est pas digne de porter le nom du clan en tant que Shinigami. … pas le rang. Elle n’a même pas de siège.
-Le temps que s’organisent les fiançailles ainsi que le mariage, … du temps devons nous afin de la rendre digne de notre clan et la faire monter en puissance, fit remarquer Byakuya. Je m’en chargerai personnellement, si besoin est.
-Kuchiki Byakura, héritier du clan Kuchiki, … arrangement. Une opposition à la Chambre des 46 est envisageable, à la seule condition qu’elle ait au moins atteint le rang de Lieutenant et appris les us et coutumes des nobles et des règles de notre clan d’ici le mariage, jour pour jour.
-Si cette condition n’a pas été remplie d’ici là et que la date ne puisse être reportée pour cette simple raison, nous ne pourrons nous opposer à la Chambre des 46.
-Il lui faudra … épouse parfaite : … belle, respectueuse, silencieuse, d’un sang-froid exemplaire en toute circonstance et soumise aux règles de la maison et du Seireitei et à la tradition et dévouée à son mari. … vierge jusqu’au mariage et être une bonne mère.
-Je vous remercie tous sincèrement, anciens du clan Kuchiki. Sachez que je porte toujours à cœur les intérêts de notre famille avant tout, et ce à jamais.
-Bien, à présent dirigeons-nous de ce pas à la Chambre des 46 pour régler cette affaire. »

La précision de la discussion à la fin en était presque effrayante. Sûrement parce qu’elle était importante. Ainsi, il lui fallait devenir Lieutenant d’ici à peine quelques mois le temps qu’on organise le mariage…À dire vrai, elle aurait dû progresser à ce niveau il y a un moment déjà, mais pour ne pas attirer l’attention, elle s’était forcée à rester au niveau le plus bas…au plus grand désespoir de son Zanpakutto.
Désormais, il lui faudrait remédier à cela.

-Que dit la chambre des 46 ? Demanda-t-elle en se levant et en s’approchant des barreaux.
-Après divers examens, répondit-il en fermant les yeux, ils prendront une décision définitive.
-Quand auront lieu les examens, Capitaine Kuchiki ?
-Aujourd’hui, annonça-t-il en la fixant d’un regard terne.
Elle réfléchit à toutes sortes de choses qu’ils pourraient lui demander ou vérifier sur elle. Une chance : elle était clean. Elle y avait été obligée après tout. Elle avait tout fait, toutes ces années, afin de n’attirer l’attention de personne et qu’on ne découvre pas son don. Cela avait marché…jusqu’à un certain point.

-Quoiqu’il en soit…j’accepte le mariage. Je me battrai de toutes mes forces pour qu’il ait lieu…puisque de toute façon, c’est ma seule issue.

Byakuya, lui, avait en tout cas compris que se marier avec lui était une priorité plus importante que survivre pour elle…Il le voyait à présent. La façon dont elle le regardait, son langage corporel…cela trônait comme le nez au milieu de la figure à présent, lui semblait-il. Elle l’aimait plus que sa propre vie.
Elle toussota en entendant ses réflexions et rougit furieusement.

† Ensuite †

Elle avait passé tous les tests. Après qu’elle ait pu faire un peu de toilette dans les appartements privés de la 6e Division, elle avait été maintes fois interrogée par La Chambre des 46, sans oublier les nobles de la famille Kuchiki et le Capitaine Yamamoto. Pour les interrogatoires, on lui avait également administré un sérum de vérité, normalement utilisé sur les criminels, spécialement concocté par Kurotsushi Mayuri.
Toutes sortes de questions, qui allaient croissant dans leur importance, en particulier sur son intimité. Ils n’aimaient pas le milieu d’où elle venait (le Rugonkaï) mais son statut de Shinigami compensait légèrement ce fait et, en devenant puissante, ce détail serait probablement négligeable.
Et la dernière réponse avait dérouté toute l’assemblée : « Oui, je l’aime et plus encore, j’obéirais à tout ce qu’il me dira. Jamais je ne le trahirais et je serais la parfaite épouse dont vous aurez toujours rêvé pour le clan Kuchiki. » Bien sûr, elle ne pouvait mentir sur le fait qu’elle l’aimait aussi vertement sous l’effet d’un sérum. C’est pourquoi ils furent convaincus de sa faiblesse et de la possibilité plus que promettante de pouvoir l’utiliser et la manipuler à loisir.
Ensuite, elle s’était faite examinée par son propre Capitaine : Unohana. Résultat : intouchée, tout à fait prête pour le mariage et favorable aux grossesses. Elle n’aurait aucun ennui : les anciens étaient conquis.
Et, bien sûr, Byakuya l’avait accompagnée toute la journée sans jamais dire un mot, ayant passé le temps à observer ou à apprendre à maîtriser ses pensées. Ce n’est pas demain la veille qu’il y arrivera, se dit-elle. Il ressentait le besoin de protéger son intimité d’elle, à présent qu’ils allaient partager leur vie ensemble.
Enfin, officiellement…pour Byakuya, il était évidemment hors de question de joueur pleinement son rôle. Il jouerait le jeu, rien de plus. Ils ne seraient mariés que sur le papier et il comptait bien le lui faire comprendre.
-Pas de souci, je l’avais bien compris, Capitaine Kuchiki, lança-t-elle en entrant dans la pièce.

L’héritier se leva du siège sur lequel il avait patienté dans la salle d’attente de la 4ème division. Elle venait encore une fois de lire ses pensées, l’irritation le prit.

-Cesse de faire cela immédiatement.
Ses premiers mots depuis la cellule, ce matin. Si charmant.
-Je ne le fais pas exprès. J’entends, c’est tout. Je tenais juste à vous rassurer, Capitaine. Pardon.

Il décida de l’ignorer fermement jusqu’à ce qu’il l’ait raccompagnée chez elle.

-Raccompagner chez moi ? Demanda-t-elle en le suivant dans le couloir.
-Cette affaire doit rester confidentielle jusqu’à l’annonce des fiançailles. D’ici là, nous sommes l’un et l’autre de parfaits inconnus. Si tu réussis à obtenir un siège élevé d’ici là, les fiançailles auront lieu. Sinon…
-Je serai mise à mort, finit-elle en baissant les yeux. Comment la suite va-t-elle se passer, exactement, Capitaine ?
-En tant que Shinigami messager de la 4ème division, tu continueras ton travail. Seule Unohana est au courant de notre relation factice. Tu devras terminer à la fin de la matinée. Autrement dit, tu devras profiter de tes trajets pour augmenter ta vitesse et t’entraîner au shunpo.
-Shunpo, Capitaine ? Mais…Même un 5ème siège a du mal à utiliser le shunpo !
-Il va te falloir le maîtriser d’ici le mariage. Tu auras plus de temps que pour l’annonce des fiançailles, qui se dérouleront dans trois mois.
-Trois mois ?! Je dois obtenir un siège élevé d’ici trois mois ? Comment pourrais-je y arriver ?!
-Baisse d’un ton, ordonna-t-il, bien qu’il n’y ait personne à des centaines de mètres à la ronde.
Dehors, le soleil se couchait.
-Je me suis engagé à assurer ton entraînement personnellement. Tous tes après-midi y seront exclusivement réservés désormais. Si tu désires réellement ce mariage, railla-t-il avec cynisme, il va te falloir suer sang et sueur.
-Ça aussi, je l’avais compris. Je le ferai, Byakuya.

Il lui jeta un regard en biais lorsqu’elle utilisa son prénom mais ne laissa rien paraître sur ses traits. Elle admira son visage, comme à chaque fois qu’elle le toisait mais rougit. Cette appellation semblait exceptionnelle, visiblement. Heureusement, se dit-il en détournant le regard.

-Nous allons dès à présent chercher les effets urgents à ton domicile et les emmener dans un des appartements du quartier de la 4ème division, où tu seras sous la protection de ton Capitaine, jusqu’à l’annonce des fiançailles…si toutefois nous parvenons jusque-là.
Il n’avait aucun espoir. Il la trouvait trop faible.
-Et après l’annonce des fiançailles ? Murmura-t-elle en regardant droit devant elle.
-Tu domicilieras au manoir des Kuchiki.
-Compris.
Elle avait hâte.

† Le lendemain †

Ce matin, Haruhika se réveilla tôt. Elle avait l’intention de commencer à l’avance son travail, sinon elle risquait de prendre du retard et de ne pas être à l’heure pour son entraînement de l’après-midi.
Cependant, étrangement, son portable spirituel n’était pas la cause de son réveil, mais l’esprit de son Zanpakutto : « Haru ! Haru ! Il reste une heure avant l’aube ! Debout ! ». Elle se réveilla pleinement en position assise, les cheveux partant dans tous les sens.

-Koutachi Kogane ? S’exclama-t-elle d’une voix pâteuse et rauque.
-Qui d’autre ?! Lança-t-il d’un ton sarcastique. Lève-toi. C’est une journée importante aujourd’hui. Tu devras faire tes preuves et faire bonne impression pour ta première fois.
-Alors comme ça, juste parce que je reprends l’entraînement, tu décides de m’adresser à nouveau la parole ?! Répliqua-t-elle sèchement et cyniquement en attachant ses cheveux.
-J’ai essayé de parler avec toi hier…
-Tu m’as plutôt engueulée, oui !
-…
-Tu es pressé de reprendre du service, à tel point que tu en es revenu à me parler. Incroyable. Le combat et la gloire sont-ils donc si important pour toi ?

Elle se leva pour aller en direction de la salle d’eau de son espace résidentiel de la 4e Division, abandonnant son futon moelleux et épais derrière elle.

-N’épuise pas trop ma patience, tu veux ? N’oublie pas que si tu veux gagner en puissance et te marier avec ton coincé du cul, tu dois être en bons termes avec moi.
Elle fronça les sourcils face à son miroir avant de se débarbouiller le visage avec l’eau rageusement.
-Toi non plus, ne me pousse pas à bout. Je suis très en colère contre toi, tu sais. Tout ce qui t’intéresse, c’est la gloire, la puissance et la richesse. Tu n’as jamais essayé de comprendre ma position délicate due à mon pouvoir télépathique. Quand je t’ai avoué ne jamais monter de grade avec les années, tu m’as rejetée. Toi, mon autre. Comment étais-je sensée le prendre. ?! accusa-t-elle en regardant furieusement son reflet.
-…

Elle mit ses mains sur le miroir, de chaque côté du reflet et se plongea dans le propre bleu clair de ses yeux.

-J’étais vraiment contente d’avoir un Zanpakutto. C‘était mieux que tout ce que j’espérais. C’est comme ne jamais se sentir seule. On peut toujours discuter avec son Zanpakutto. Tu es mon reflet. Mon autre moi. Après la solitude et le rejet que j’avais subi toutes ces années, j’étais persuadée que mes jours allaient devenir meilleurs…parce que tu serais là pour moi. Tu me comprendrais. Tu ne me rejetterais pas. Tu ne m’abandonnerais pas. Tu m’aimerais.
-Haru…
-Ça ne pouvait pas en être autrement, puisque tu étais moi.
Les larmes débordaient au coin de ses yeux.
-Mais tu as tout foutu en l’air. Tu ne m’as même pas écoutée. Tu as été égoïste. Tu m’as rejetée. Mon propre Zanpakutto m’a rejetée ! Comment je me sentais d’après toi ?!

Pendant qu’il répondait, elle se déshabilla et enfila rapidement son uniforme de Shinigami.

-Regarde qui parle ! Tu ne m’as pas écoutée non plus. Tu es aussi butée et égoïste que moi. Tu ne veux pas attirer l’attention et monter en puissance et de grade à cause de ton fichu pouvoir. On aurait pû discuter d’un compromis, mais tu n’as jamais rien voulu entendre. Tu ne veux pas écouter mes désirs les plus profonds. Tu m’as brimé et frustré ! Mon rôle n’est pas de rester à jamais coincé dans ce fourreau ! Qui est plus égoïste, de toi à moi ?!
-Toi ! S’écria-t-elle en frappant le miroir dans un bruit froid.
-Quoi ? S’exclama-t-il, furieux à présent.
-Tu ne penses qu’à tes désirs et à tes instincts ! Imagines-tu seulement ce qu’à été ma vie après ce que tu m’as fait ?! J’ai dû supporter ton insolence année après année et enchaîné les boulots minables comme récurer les égouts au moins aussi longtemps ! J’ai dû aussi m’oublier si tu veux savoir ! Oublier de me rapprocher des autres ! Oublier que j’étais différente ! Que j’étais un monstre qui volait leur intimité !
-Pauvre chose !

Elle s’élança dans la pièce principale. Petite mais chaleureuse, à l’image de son Capitaine. Elle s’acharna contre la lourdeur de son futon pour le ranger dans le placard.

-J’ai dû aussi t’oublier ! J’ai dû supporter ta douleur et la mienne. Le fait de m’être faite rejeter par toi. Supporter la douleur de ma rancœur et de ma colère, de ma solitude envers toi ! Supporter de ne pas répondre à tes désirs et à tes instincts qui sont aussi un reflet des miens. J’étais frustrée de ne pas pouvoir t’apporter ce que tu méritais ! Et je devais supporter tes sarcasmes, ta colère et ta mauvaise humeur pour nous préserver ! Et si je ne l’avais pas fait, nous serions morts bien plus tôt et Byakuya n’aurait pas été là pour se sacrifier et nous sauver la mise !
-Menteuse ! Lança-t-il mais sa voix était moins assurée.
-Depuis quand peut-on mentir à son Zanpakutto ?! C’est vrai ! J’ai souffert de la mauvaise relation que j’entretenais avec toi et de ne pouvoir rien faire pour t’apporter ce que tu désirais. Et toi tu ne m’as jamais ménagée ! Mais je me suis forcée à me battre contre toi pour nous protéger ! Et si je revenais en arrière, je referais encore et encore les mêmes choses. Toujours pour nous protéger ! Tu serais mort avec moi ! C’est ce que tu voulais ?!
-Non…

Elle s’élança ensuite promptement dans le couloir en direction du réfectoire de la Division. Le silence régna entre eux. Koutashi réfléchissait sûrement à ses paroles.

-Mais maintenant, nous allons reprendre l’entraînement. Et le but est de justement devenir puissants, non ? Questionna-t-il avec une incertitude dans la voix.
-Oui, en bref, c’est ça. De plus, en trois mois, il nous faudra obtenir un grade important et dans six mois, avoir le niveau d’un Lieutenant pour être digne du rang de Byakuya. C’est un sacré défi. Et on va devoir faire en six mois ce qu’on aurait dû préparer durant plusieurs années. Et qu’on aurait dû atteindre aujourd’hui. J’aurai dû être Lieutenant à l’heure qu’il est, vu que je suis de la génération des Lieutenants du Gotei 13.
-Sacré défi, en effet…
-Tu t’en sens capable ? Tu m’as harcelée pendant des décennies de ne rien faire. À présent, nous allons tant nous entraîner que nous pourrions venir à le regretter. Te sens-tu prêt à rattraper des décennies de retard en six mois, Koutashi Kogane ?! Demanda-t-elle solennellement. Avec moi ?

Elle sentit à l’intérieur d’elle son sourire. La proposition lui paraissait alléchante sous ce point du vue.

-Toi, contente-toi de séduire ton Byakuya Kuchiki. Le reste, la puissance et la gloire, c’est mon affaire, Haru !

Elle laissa échapper un sourire radieux. Il l’appelait à nouveau par son petit nom. Comme avant, quand ils se cherchaient et se découvraient l’un l’autre.

-Bien, Koga !

Pray that you always understand me
Sure that I never stray from your side
High in my own priorities
is my undying faith in you
(Prie que tu me comprennes toujours
Sûr que je ne me suis jamais égaré d’à tes côtés
Haute dans mes propres priorités
est mon éternelle foi en toi)